BRAZZAVILLE, 29 NOV (ACI) – La République du Congo a été élue aux instances de décisions de de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), le 23 novembre dernier à Paris, en France, a-t-on appris de la délégation congolaise, coordonnée par l’ambassadeur du Congo dans ledit pays, M. Henri Ossebi.
Cette élection s’est déroulée lors de la conférence générale de l’institution, tenue dans la capitale française du 12 au 27 novembre dernier en présence de sa directrice générale, Mme Audrey Azoulay.
Elue pour un mandat de 4 ans, la République du Congo aura désormais droit de décision au plus haut niveau de l’Unesco, notamment au niveau des trois instances techniques, à savoir ‘’Man and biosphère’’ (Mab), ‘’Hydrological international program’’ (Phi) et ‘’Monotoring of social transformations’’ (Most).
En ce qui concerne la première instance, le Mab, il s’agit d’un programme scientifique intergouvernemental dont la mission est d’établir une base scientifique pour améliorer les relations homme-nature au niveau mondial. Mis en œuvre au début des années 1970, il propose un agenda de recherche interdisciplinaire et encourage le renforcement des capacités. Ces principaux objectifs sont la réduction de la perte de la biodiversité et le traitement des aspects écologiques, sociaux et économiques.
La deuxième, le Phi, est le seul programme intergouvernemental du système des Nations unies consacré à la recherche dans le domaine de l’eau, la gestion des ressources en eau, l’éducation et au renforcement des capacités. Adapté aux besoins des États membres, ce programme est mis en œuvre suivant des phases données, ce qui lui permet d’évoluer en fonction des nécessités d’un monde en pleine mutation.
La troisième, quant à elle, le Most, est un programme scientifique intergouvernemental de l’Unesco, dédié aux transformations sociales. Il permet de coopérer avec les autorités nationales, les communautés des sciences sociales et humaines et la société civile, en vue de renforcer le lien entre la connaissance et l’action, qui constitue l’une des clés pour conduire à un changement social positif.
Le Congo a été élu à ces instances sans ‘’grands moyens’’, a-t-on indiqué. «C’est un sacerdoce accompli pour booster le Fonds bleu pour le Bassin du Congo et doper l’apport du pays pour lequel le chef de l’Etat, M. Denis Sassou-N’Guesso, est en pole position dans les problématiques transversales du développement durable au nom de l’Afrique, comme l’atteste sa récente désignation comme porte-parole de l’Union africaine à la COP25 en Espagne», a expliqué M. Ossebi.
Avec cette élection, le Congo signe son retour dans la sphère des organes de décisions de l’Unesco. Selon lui, en siégeant désormais au Mab et au Phi, le Groupe africain et le Congo occupent une position enviée et stratégique pour gérer l’appui multilatéral et pluridisciplinaire que l’Unesco pourrait apporter à l’Afrique.
Se félicitant de l’aboutissement du dossier du sacre du Congo, le diplomate congolais a exprimé son espoir quant à l’inscription de la rumba au patrimoine immatériel mondial de l’Unesco, un second dossier défendu conjointement par le Congo, la république démocratique du Congo (Rdc) et l’Angola.
Par ailleurs, M. Ossebi a loué l’implication des ministres congolais des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, de la Culture et des arts, ainsi que de l’Enseignement supérieur, respectivement MM. Jean-Claude Gakosso, Dieudonné Moyongo et Bruno Jean Richard Itoua, pour l’élection du Congo aux instances de décisions de l’Unesco. (ACI)
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