BRAZZAVILLE, 08 JAN (ACI) – L’évolution du trafic marchandises et voyageurs au niveau du Chemin de fer Congo-Océan (Cfco) demeurerait favorable au cours du 1er trimestre 2021, indique une étude de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), publiée le 6 janvier par le Service études, recherche et balance des paiements de l’Agence de Pointe-Noire.
Selon le document intitulé «Résultat du Test de conjoncture prospectives d’évolution de l’activité économique au cours du 1er trimestre 2021», cette évolution est due à l’amélioration de la disponibilité et de la rotation des locomotives de ligne et des wagons commerciaux, d’une part et à la poursuite des actions marketings et commerciales pour la reconquête et la fidélisation de la clientèle, d’autre part.
L’étude sur l’analyse de la situation économique dans les départements du Kouilou et de Pointe-Noire note, toutefois, que le Chemin de fer Congo-Océan (Cfco) demeure confronté aux menaces liées à la vétusté des infrastructures ferroviaires et à l’incivilité des populations riveraines.
Au plan maritime, le Port autonome de Pointe-Noire devrait enregistrer une légère augmentation des volumes du fait de l’amélioration des importations et du maintien des transbordements. Cependant, les indicateurs de performance portuaire se dégradent à cause du risque de congestion induite par la saturation dans le terminal à conteneur et pénaliser les activités portuaires, annonce l’étude.
Les activités de manutention de bois connaitraient une baisse courant le 1er trimestre 2021, en raison de la multiplicité des taxes non conventionnelles sur les bois provenant de la République démocratique du Congo (Rdc) et la République centrafricaine (Rca).
D’autres facteurs de cette baisse, ajoute l’étude, sont liés à la présence des fonds Carbone qui retarde l’attribution des autorisations de coupe par la tutelle, les difficultés d’acheminement des bois en liaison avec la logistique du Cfco, la limitation du tonnage sur la Route nationale et la persistance de la pandémie du coronavirus avec ses conséquences sur la filière bois.
Par ailleurs, au niveau du commerce, notamment le domaine de la vente des produits alimentaires, le document parle d’une possible régression de ces activités au cours du trimestre sous revue compte tenu de la faiblesse de la demande causée par les effets de la crise sanitaire sur l’économie et la menace d’une 2ème vague de la Covid-19.
Au niveau de la vente des produits pharmaceutiques, les officines tablent sur un fléchissement des ventes de ces produits au 1er trimestre courant, pâtissant des effets de la crise sanitaire sur l’emploi et le pouvoir d’achat des ménages d’une part, ainsi que sur les activités de nuit à cause du couvre-feu d’autre part. L’étude rappelle que la pression fiscale et administrative demeurerait toujours d’actualité.
Cependant, les librairies et papeteries connaitront une baisse de leurs activités au cours de la période sous revue, avec l’espoir d’une éventuelle reprise au début de l’année académique prévue pour février 2021. Une forte baisse en perspective se fera ressentir dans la vente des biens d’équipements au cours de la période sous revue, suite aux difficultés d’approvisionnement dues à la multiplicité des acteurs sur le cordon douanier et au manque de mesures positives pour soutenir les entreprises évoluant dans cette branche compte tenu de la pandémie de la Covid-19.
S’agissant du secteur des métaux, il n’y a pas de rebond d’activités en perspective dans l’industrie des métaux en liaison avec la conjoncture économique défavorable la concurrence accrue du secteur informel, les difficultés à payer les fournisseurs étrangers du fait des retards d’exécution des transferts en devise ainsi que la pression administrative et fiscale jugée excessive. Des nouveaux investissements sont en cours de réalisation, selon l’étude.
Dans le domaine de la vente des véhicules, on y observe une relative stabilité du fait de la diminution de la concurrence venant du secteur informel. Toutefois, les problèmes inhérents à l’exécution des transferts en devise persistent, relève le document. Le secteur de l’hôtellerie, quant à lui, connaitrait une baisse des activités fortement. Il est impacté par les répercussions de la crise sanitaire liée au Covid-19 sur l’économie, la pression fiscale jugée forte et le manque d’accompagnement des pouvoirs publics.
Le volet des constructions métalliques est caractérisé par un pessimisme des entreprises évoluant dans ce secteur. Au cours de ce premier trimestre, en raison du manque de perspective de relance d’activité dans les secteurs parapétrolier et pétrolier couplée à la crise sanitaire liée à la Covid-19.
Les activités de l’industrie de conditionnement de l’eau minérale devraient tasser courant le premier trimestre 2021, principalement à cause de la crise du secteur pétrolier et parapétrolier en lien avec la Covid-19, du coût élevé de péages, du renchérissement des commissions bancaires pour les transferts de fonds à l’étranger et la hausse de la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) sur l’eau et de la concurrence. (ACI/AMB)