BRAZZAVILLE, 9 JUILLET(ACI) – Un homme d’une quarantaine d’années arrêté pour vol présumé d’attaches sur la voie ferrée du Chemin de fer Congo-océan (Cfco), a été présenté à la presse, le 8 juillet dernier à Pointe-noire.
Le suspect, arrêté le 26 juin à Hinda, dans le département du Kouilou aurait avoué avoir ciblé les tirefonds et les plaquettes d’appui servant à fixer les rails, pour les revendre à des fonderies.
Le secrétaire général du Cfco, M. André Guy Edmond Loemba, a exprimé son indignation face à ces actes.
« C’est un fait triste et malheureux parce que nous ne mesurons pas l’importance de cette société pour le Congo. C’est une société qui a traversé des décennies dans notre pays et quand nous étions à l’école primaire, on l’appelait l’épine dorsale de l’économie congolaise. Une société comme le chemin de fer, c’est une entreprise que tous les Congolais qu’il soit autorité ou citoyen simple devrait protéger », a-t- il déclaré.
Il a souligné que dans certaines régions, comme le Mayombe, des sections entières de voies sont démontées et vendues.
Le secrétaire général du département de Pointe-Noire, M. Pascal Koumba, a qualifié ces actes de vandalisme orchestré par un lobby délinquant, mettant en garde contre les risques de déraillement et les conséquences économiques potentielles.
« C’est un lobby, c’est une écurie de délinquants qui font le vandalisme et cela pourrait impacter sur l’économie congolaise. Il faut donc prendre le taureau par les cornes, faire en sorte que ces délinquants soient traqués jusqu’à leur dernier retranchement pour qu’ils répondent de leur incivisme », a martelé M. Koumba.
Le suspect sera transféré au procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Pointe-Noire pour la suite de la procédure. Les autorités appellent à une application stricte de la loi pour contrer ce phénomène menaçant la sécurité et l’économie du pays.
Le Cfco poursuit ses efforts de remplacement des attaches pour sécuriser le transport, tandis que les autorités intensifient leur lutte contre ce type de criminalité. (ACI/Prisca MBOUALE)