BRAZZAVILLE, 16 JUIL (ACI) – Le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, M. Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, a procédé, le 12 juillet dernier à Sibiti, dans le département de la Lékoumou, à la remise de matériel aratoire aux producteurs de manioc formés en techniques culturales.
Composé de 80 brouettes, 478 machettes, 230 limes, 158 houes, 78 haches et 80 sceaux, ce matériel a été remis à l’occasion de la clôture de l’atelier de formation des producteurs de manioc de la Lékoumou, organisé du 10 au 12 juillet dernier en faveur de 80 producteurs dont 22 producteurs de Komono, 22 de Mayéyé, 22 de Sibiti, 9 de Zanaga, 5 de Bambama et 5 chefs de secteurs agricoles dudit département.
Ces producteurs ont reçu une formation théorique sur l’identification et le choix des sites d’implantation, la préparation des terres agricoles, la reconnaissance des différentes variétés de manioc, le choix et la préparation du matériel végétal et la mise en place d’une plantation.
Ils ont aussi été formés sur l’identification des principales maladies ravageurs, les méthodes et techniques de lutte, la récolte des racines tubérisées et le rendement du manioc ainsi que sur la culture associée et la rotation culturale avec le manioc.
Les 80 producteurs du département de la Lékoumou, dont 40 hommes et 4O femmes Bantous et autochtones, ont aussi reçu une formation pratique dans les champs de manioc.
A l’issue de la formation, il a été recommandé aux producteurs, l’adoption de bonnes pratiques agricoles, notamment éviter les sols hydromorphes et acides pour l’implantation d’un champ de manioc, faire un bon choix et une bonne préparation des boutures, procéder à l’identification des pieds affectés pour éviter les risques de contamination et de propagation des maladies et vulgariser les connaissances acquises auprès d’autres producteurs.
L’Institut national de Recherche agronomique (Ira) devra poursuivre la formation des producteurs, à travers la mise en place des champs écoles pour une approche participative.
Il a ainsi été recommandé au Gouvernement d’organiser périodiquement des formations et leur extension à d’autres départements de la République, de financer la suite de la formation par la mise en place des champs écoles dans chaque district du département de la Lékoumou, d’allouer une enveloppe spéciale à l’Ira pour les recherches sur le manioc et d’accorder une place aux coopératives des peuples Autochtones.
«Nous sommes satisfaits des enseignements reçus des formateurs de l’Ira qui se sont investis pour nous apprendre les bonnes techniques de lutte préventive contre les différentes maladies du manioc que nous rencontrons dans nos districts. Ils nous ont appris également à observer des bonnes pratiques culturales et faire des bon choix des variétés, afin de réduire les risques de contamination et de propagation des maladies dans nos champs», a déclaré la présidente de l’association Kento sala ngolo na kouanga (Kska), Mme Nana Célestine, participante à l’atelier.
Les participants à l’atelier ont pris l’engagement de mettre en application les enseignements reçus dès la prochaine campagne agricole et de vulgariser auprès d’autres producteurs les connaissances et techniques apprises. (ACI/Sosthène Milandou)
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