BRAZZAVILLE, 20 JAN (PP/ACI) – Le Chef de l’Etat congolais et le président du comité de haut niveau sur la Libye, M. Denis Sassou-N’Guesso, s’est rendu le 18 janvier à Berlin en Allemagne, afin de prendre part à la conférence internationale sur la crise libyenne, sous l’égide des Nations Unies, le 19 janvier.
Invité par la Chancelière allemande, Mme Angela Merkel, le Président de la République va participer à cette conférence qui vise, selon l’envoyé spécial de l’Onu, M. Ghassen Salame, à unifier les positions des négociateurs, notamment des membres permanents du Conseil de sécurité sur la Libye, et à réunir les protagonistes pour espérer trouver une solution durable à cette crise.
A cette occasion, le Chef de l’Etat congolais va insister sur la position de l’Union africaine (Ua) sur la nécessité du dialogue entre libyens, comme seule piste pour sortir la Libye de la crise. En effet, depuis le déclenchement de la crise libyenne en 2011, l’Ua a demandé à être écoutée dans la résolution de ce conflit.
Cette position commune du continent a toujours été relayée par le président de la République du Congo, à qui ses pairs ont confié la responsabilité de diriger le Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye. Au début de la crise libyenne, cette organisation avait déjà donné de la voix en demandant aux protagonistes, et même aux puissances étrangères dont les intentions d’employer une force internationale transparaissaient, de privilégier le dialogue au détriment de la violence.
Depuis, le chef de l’Etat congolais a repris du service, en multipliant des initiatives et des contacts, en dépit des interférences nocives dans ce conflit aux multiples conséquences, non seulement pour la Libye, mais aussi pour toute l’Afrique, voire pour le monde entier. Fort de son expérience dans la recherche des solutions aux conflits sur le continent, le président du comité de haut niveau de l’Ua sur la Libye s’est effectivement positionné comme un acteur pivot dans le conflit libyen.
Il a initié et pris part aux rendez-vous internationaux pour faire entendre la voix de l’Afrique. Il a eu des contacts avec l’Algérie, l’Egypte et les pays voisins de la Libye. Dans sa série de contacts, le président du comité de haut niveau n’a pas ignoré les membres du haut Conseil des villes et tribus libyennes qui s’étaient réunis à Brazzaville, autour de lui, le 26 novembre 2017.
Le 1er février 2018, le président du Conseil supérieur des villes et tribus libyennes, M. Ageli Abdoussalam Brani, avait rencontré le Chef de l’Etat congolais à Brazzaville A cette occasion, il avait salué la sérénité et l’engagement du Président congolais dont l’action devrait permettre à la Libye d’aller vers des élections libres, transparentes et crédibles.
Le 6 janvier dernier, lors de l’échange des vœux de nouvel an avec le corps diplomatique accrédité au Congo, le chef de l’Etat congolais a martelé sur la nécessité de ne pas ignorer la voix de l’Afrique dans le conflit libyen. Pour lui, «toute stratégie de règlement de la crise libyenne tendant à marginaliser le continent africain pourrait se révéler complètement inefficace et contre-productive». Il a justifié cette demande africaine, entre autres, par le fait que «la Libye est un pays africain et les victimes du conflit libyen sont essentiellement en Afrique».
La conférence internationale de Berlin va regrouper les dirigeants de la Russie, de la Turquie, des Etats-Unis d’Amérique (Usa), de la Chine, de l’Italie, de la France, de l’Egypte de l’Algérie et des Emirats Arabes unis. (PP/ACI)