BRAZZAVILLE, 06 OCT (ACI) – L’ambassadeur représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès de l’Organisation des nations unies (Onu), M. Tiémoko Moriko, a réaffirmé, le 3 octobre à New York aux Etats Unis (Usa), son soutien à l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc pour résoudre le différend régional autour du Sahara marocain.
« La Côte d’Ivoire voudrait réaffirmer son plein soutien à l’initiative de large autonomie du Sahara présentée par le Royaume du Maroc en 2007 », a-t-il déclaré lors de son discours devant les membres de la 4e commission de l’Assemblée générale des Nations unies.
A cette occasion, M. Moriko s’est félicité du soutien de plus d’une centaine d’États membres de l’Onu à cette « solution de compromis » en adéquation avec le droit international, la Charte des Nations Unies et les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale.
Il a souligné que l’initiative d’autonomie accorde d’importantes prérogatives aux populations locales, les impliquant dans la vie politique, économique, sociale et culturelle du Sahara.
Le diplomate ivoirien a, également, noté que l’autonomie est effectivement mise en œuvre, avec les habitants de la région participant activement aux élections organisées au Maroc. Ces consultations permettent aux habitants de choisir démocratiquement leurs représentants, certains d’entre eux participant régulièrement aux séminaires et sessions de fonds du Comité des 24 de l’Onu.
Sur ce, la Côte d’Ivoire encourage la poursuite du processus des tables rondes, conformément à la résolution 2654 du Conseil de sécurité et invite les quatre participants, notamment, le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le « polisario » à rester engagés dans le processus politique pour trouver une solution à la question du Sahara marocain, a-t-il fait savoir.
En outre, la Côte d’Ivoire soutient les efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’Onu pour le Sahara, M. Staffan de Mistura, pour relancer le processus politique. L’ambassadeur a appelé toutes les parties à soutenir les initiatives de l’Envoyé personnel afin de donner un nouvel élan au processus politique.
L’ambassadeur ivoirien a, également, salué les investissements significatifs du Royaume du Maroc dans le développement des provinces du Sud. De même, il a noté l’indice de développement humain remarquable dans la région.
Réagissant sur cette question, l’ancien ministre péruvien des Affaires étrangères, M. Miguel Ángel Rodríguez Mackay a, quant à lui, soutenu ce plan, le qualifiant d’unique solution réaliste, sérieuse et crédible au différend régional autour du Sahara.
De même, l’ancien chef de la diplomatie du Pérou a fait observer que la question du Sahara marocain n’est pas une question de décolonisation. Il s’agit bien d’un différend régional à caractère géopolitique créé par le pays hôte des camps de Tindouf, l’Algérie, dans le sillage de la guerre froide, a-t-il tenu à préciser.
En outre, il a indiqué que la soi-disant « république sahraouie » n’existe ni du point de vue légal ni dans la pratique, ajoutant que cette entité a été créée avec la bénédiction du pays hôte des camps de Tindouf, en violation flagrante du droit international dans le but de porter atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc.
L’ancien ministre péruvien des Affaires étrangères a, également, noté que la grande majorité des pays membres de l’Onu ne reconnaissent pas la pseudo “rasd”, y compris le Pérou. (ACI/Berninie Dédé Massamba)