BRAZZAVILLE, 09 SEPT (ACI) – Les ministres de l’Afrique centrale ont pris, le 7 septembre dernier à Brazzaville, la résolution d’aller parler d’une même voix au sommet de l’action climat, prévu le 23 septembre prochain à New York, aux Etats-Unis d’Amérique (Usa).
Cette résolution a été prise à l’issue de la réunion extraordinaire des ministres de l’Afrique Centrale, initiée par le ministre gabonais des Affaires étrangères, dont le pays assure la présidence en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), avec l’appui technique du secrétariat général de la communauté et le soutien financier de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) sur la position commune desdits Etats dans le cadre du sommet de l’action sur le climat.
Au cours de cette réunion, les ministres ont planché sur les modalités de participation au sommet et le choix du Chef d’Etat porte-parole de la sous-région, qui devra être connu dans les meilleurs délais. De même, la stratégie de communication devra être harmonisée, a indiqué le communiqué final de cette rencontre.
A la fin des délibérations sur le projet de déclaration, des constats et recommandations ont été formulés par les ministres et pris en compte dans le document final. A ce titre, les discussions ont principalement porté sur le rôle de la Bdeac, laquelle a été recommandée pour héberger les fonds mobilisés en faveur de la sous-région, l’élaboration par les experts d’éléments de langage pour chacune des neuf coalitions du sommet de New York.
Cette réunion de haut niveau a été précédée par le segment technique des experts, le 6 septembre dernier. Elle a été inscrite dans le cadre du processus initié par le Président de la République du Gabon, président en exercice de la Ceeac, M. Ali Bongo Ondimba, en vue de préparer la participation des Chefs d’Etat au sommet de l’action sur le climat.
Ledit processus, a-t-on précisé, avait démarré avec la réunion des experts et la concertation des ministres, organisée respectivement à Libreville le 12 juin dernier et à Abu Dhabi le 29 juin, en marge du pré sommet de l’action sur le climat.
La cérémonie d’ouverture de cette réunion a été marquée par quatre interventions, notamment l’allocution du président de la Bdeac, M. Fortunato-Ofa Mbo Ncham, celle du secrétaire général adjointe de la Ceeac, M. Nanette Longa Makinda, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères de la République Gabonaise, et le discours d’ouverture du premier ministre de la République du Congo, chef du gouvernement, M. Clément Mouamba.
Se prêtant aux micros de la presse nationale et internationale à la fin des travaux, la ministre du Tourisme et de l’environnement, M. Arlette Soudan-Nonault, a notifié que l’Afrique centrale, à elle seule, représente pratiquement 70% de la richesse de biodiversité, perçue comme la richesse des équilibres mondiaux.
«Aujourd’hui, pour atteindre même les objectifs de l’Accord de Paris, on ne peut pas penser atteindre ces objectifs sans la prise en compte de la problématique du bassin du Congo», a-t-elle affirmé.
«Nous pensons que nos amis des pays du nord l’ont bien compris parce qu’avec tout ce qui s’est passé en Amazonie, toutes ces incendies, je pense que le monde commence à réaliser que parmi les trois bassins majeurs, le second est le bassin du Congo. Nous sommes heureux d’aller à New York, au sommet climat, pour parler d’une seule voix au sein de cette grande assemblée qui va réunir tous les grands décideurs du monde», a-t-elle conclu. (ACI/Blanchard Boté)