Brazzaville, 19 Août (ACI) – Le monde commémore cette année le 80ᵉ anniversaire de la victoire de la Guerre mondiale antifasciste, un moment historique où la Chine, joua un rôle décisif de 1931 à 1945, indique un document parvenue à l’Agence congolaise d’information (Aci).
Selon la source, durant cette période, le peuple chinois a mené une résistance acharnée contre l’armée japonaise, au prix du sacrifice de dizaines de millions de civils et de militaires. En immobilisant jusqu’à 90 % des troupes terrestres japonaises, la Chine constitua un verrou stratégique qui empêcha la jonction des forces de l’Axe.
Ce combat, salué par le président américain Franklin Roosevelt, permit d’éviter l’invasion de l’Australie, de l’Inde et du Moyen-Orient. La route aérienne “The Hump”, reliant l’Inde au Yunnan, devint une ligne vitale d’approvisionnement pour les Alliés et un symbole de solidarité internationale, marquée par le sauvetage de plus d’un millier d’aviateurs américains par des civils chinois.
L’engagement de la Chine ne s’arrêta pas à la victoire. Membre fondateur des Nations unies et permanent du Conseil de sécurité, Pékin fut l’une des premières voix à plaider pour l’égalité des nations et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce combat pour la dignité résonne particulièrement en Afrique, où de nombreux pays, dont le Congo, menèrent leurs propres luttes pour l’indépendance.
Au Congo, les années 1950 furent marquées par une mobilisation politique et syndicale qui conduisit à la proclamation de l’indépendance le 15 août 1960. Comme en Chine quelques décennies plus tôt, ce chemin fut pavé de sacrifices et de courage, incarnés notamment par l’abbé Fulbert Youlou et d’autres figures du nationalisme congolais. Cette convergence historique entre résistance antifasciste et lutte anticoloniale nourrit aujourd’hui une mémoire commune, notamment celle des peuples épris de liberté et de paix.
Cette communauté de destin trouve un prolongement dans la coopération sino-congolaise contemporaine, marquée par la mise en œuvre de plusieurs projets structurants, tels que la construction d’infrastructures routières, énergétiques et hospitalières. A cela s’ajoutent également l’appui au développement numérique et agricole, expression de la volonté des deux nations d’ancrer leur partenariat dans un esprit de solidarité et de progrès mutuel.
À l’heure où de nouvelles crises internationales fragilisent la stabilité mondiale, l’exemple de la Chine et du Congo rappelle l’importance de préserver la paix, de renforcer la coopération multilatérale et de défendre l’équité entre nations grandes et petites.
Huit décennies après la victoire contre le fascisme et soixante-cinq ans après l’indépendance congolaise, la voix conjointe des deux pays se veut un appel à l’unité des peuples face aux défis contemporains. (ACI)

