BRAZZAVILLE, 08 MAI (ACI) – Les artistes photographes de différents pays ont présenté, le 6 mai dans la capitale congolaise, leurs œuvres photographiques à l’ouverture de la 5e édition du festival Rencontre internationale de la photographie d’auteurs de Brazzaville « Kokutan’art ».
Placée sous le thème « Afrotopiques », cette édition a permis de présenter au public des ateliers photos destinés aux jeunes photographes émergents, des rencontres professionnelles entre photographes confirmés et amateurs, des projections de documentaires et diaporamas photographiques ainsi que des expositions dans différents lieux culturels de la ville.
Lors de cette rencontre, les artistes ont sensibilisé le public sur l’originalité et la créativité des peuples africains ruraux et urbains, à travers leurs collections photographiques, entre autres, «Ekonen », «Nassara », «Les invisibles de la termitière et rêve de l’au-delà », «Studio grand fall », et «Suturer le réel, rallumer ».
S’exprimant à cette occasion, le critique d’art de cette exposition, M. Émeraude Kouka, a fait remarquer que les photographes dressent à leur façon des topographies de l’invisible, des cartographies de l’espoir souterrain. « Face à l’usure des imaginaires globalisés, les photographes réaffirment la souveraineté du regard, la capacité à avoir au-delà du naufrage contemporain », a-t-il indiqué.
Pour la commissaire d’exposition, Mme Elise Billiard Pisani, les photographes ont exposé des espaces traversés par des spiritualités multiples, des corps épris de cette musique particulière qui libère. « Avec cette édition, nous ré-imaginerons les possibles grâce aux regardes perçants et percutants de photographes venus de trois continents », a-t-elle dit.
Quant à lui, le directeur du festival, M. Lebon Chansarde Ziavoula, a fait savoir que les photographes ont mis en scène une urbanité́ affranchie qui intègre la ruralité en son sein, et qui invente sans cesse de nouveaux liens sociaux.
Ce festival a insisté sur la force créative des artistes contemporains, car l’art est un espace de dialogue essentiel à l’imagination de nouvelles formes d’être au monde. En jouant librement avec les couleurs, les formes et les techniques infinies offertes par la photographie, les œuvres exposées ont proposées un ensemble d’utopies pour redonner l’espoir d’un meilleur vivre ensemble.
Organisé par l’association Mbongui Art Photo, avec l’appui de la délégation de l’Union européenne (UE) au Congo et d’autres partenaires, cette exposition se tient du 6 mai au 6 juin à l’Institut français du Congo (Ifc), aux ateliers Sahm et à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) de l’Université Marien Ngouabi. (ACI/Kesnov Medurin Ngouolali)
