Brazzaville, 16 Mai (ACI) – L’ambassadrice de Chine en République du Congo, Mme Li Yan a réfuté, la théorie de la surcapacité de la Chine, accusant le gouvernement chinois d’exporter les capacités excédentaires dans le secteur des nouvelles énergies avec un prix faible au détriment de l’ordre du marché mondial et des intérêts économiques des autres pays.
Elle a rejeté cette théorie dans un document parvenu à l’Agence congolaise d’Information (ACI), la qualifiant d’un faux débat pur et simple, car son authenticité suscite sans doute de grandes interrogations
« L’Union européenne a lancé une enquête anti-subvention sur les véhicules électriques chinois en raison de la prétendue surcapacité. En réalité, cela illustre l’angoisse des États-Unis et des pays européens vis-à-vis de la montée en puissance de l’industrie chinoise des énergies nouvelles. Ils ont, par peur des soi-disant impacts des capacités excédentaires chinoises sur le monde, adopté des mesures commerciales protectionnistes pour préserver leur hégémonie dans les chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales », a-t-elle expliqué..
Pour Mme Li Yan, loin d’être excédentaires, les capacités de production vertes font largement défaut dans le monde entier. Citant les chiffres publiés par l’Agence internationale de l’énergie, elle a signifié que la demande mondiale des véhicules aux énergies nouvelles s’élèvera à 45 millions en 2030, soit une multiplication par quatre par rapport à 2022.
La capacité installée du photovoltaïque atteindra à 820 GW au niveau mondial, soit quatre fois plus par rapport à 2022. De ce point de vue, les énergies nouvelles sont un secteur en plein essor avec un marché immense à exploiter.
« La Chine, grand pays producteur des véhicules électriques, des batteries lithium-ion et du photovoltaïque, a tout à fait raison d’augmenter sa production des énergies nouvelles, car cela correspond aux lois du marché et contribue à la lutte contre le changement climatique et à la réalisation de la transition verte dans le monde », a fait savoir la diplomate chinoise.
L’exportation des produits des énergies nouvelles vers les États-Unis et d’autres pays ne représente qu’une petite partie, 87,3% sont vendues en Chine et 12,7% sont exportées vers le marché extérieur. Seulement 13 000 sont entrés sur le sol américain, soit 0,82% des exportations totales, précise le document.
Dans le marché européen, le prix des véhicules chinois aux énergies nouvelles est deux fois supérieur par rapport au marché chinois, ce qui montre une simple loi économique selon laquelle la rareté fait le prix des bonnes choses, a-t-elle justifié.
« L’industrie chinoise des énergies nouvelles est sortie renforcée de l’ouverture et de la concurrence et elle ne tire aucun avantage indu de la prétendue subvention. Au contraire, ce sont les États-Unis et les pays européens qui ont accru sans cesse la subvention au secteur des énergies nouvelles par l’adoption des textes comme l’Inflation Reduction Act, le plan industriel du pacte vert et le Net-Zero Industry Act, conduisant ainsi à la concurrence déloyale entre la France, le Canada, l’Italie et d’autres pays occidentaux dans le secteur des véhicules aux énergies nouvelles », a dénoncé Mme LiYan..
Face à un développement insuffisant et déséquilibré des capacités de production des énergies nouvelles dans le monde, la Chine poursuit toujours une voie de bénéfice mutuel pour prospérer ensemble dans la diversité. Tout en promouvant le développement du secteur des énergies nouvelles sur son sol, elle a développé la coopération pragmatique sur les capacités de production pour aider le Congo et d’autres pays en développement à accélérer leur industrialisation et réaliser la transition énergétique.
Les centrales hydroélectriques d’Imboulou et de Liouesso construites par la partie chinoise ont permis d’atténuer la pénurie de l’électricité et de promouvoir le développement des énergies propres, donnant ainsi un bel exemple dans la coopération sino-africaine sur les énergies nouvelles.
Pour Mme Li Yan, Le secteur des énergies nouvelles n’est pas un champ de bataille marqué par le jeu à somme nulle, mais une scène de coopération gagnant-gagnant. (ACI)