BRAZZAVILLE, 15 AVRIL (ACI) – L’humanité a la responsabilité de mettre en place urgemment des systèmes de santé dotés de ressources suffisantes susceptibles de protéger la vie de chaque femme enceinte et chaque nouveau- né, car l’accès à des services de santé maternelle de qualité est un droit, et non un privilège, a déclaré la directrice exécutive du Fonds des nations unies pour la population (Fnuap), Mme Natalia Kanem.
«Nous devons renforcer les chaînes d’approvisionnement, les personnels en charge des soins obstétricaux et les données ventilées nécessaires pour identifier les personnes les plus à risque, afin de réduire les décès maternels évitables», a-t-elle exhorté dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril de chaque année.
Outre l’importance de garantir des services essentiels pendant la grossesse, l’accouchement et la période postnatale, Mme Kanem a indiqué qu’il est nécessaire d’améliorer la santé globale des femmes, en élargissant l’accès aux services de planification familiale ainsi qu’en prévenant les problèmes de santé sous-jacents tels que l’anémie et le paludisme.
Les femmes enceintes vivant dans des situations d’urgence humanitaire sont confrontées à des risques les plus élevés au monde. Près des deux tiers des décès maternels dans le monde surviennent dans les pays en situation de fragilité ou touchés par les conflits, souligne le document.
D’après ce communiqué, une fille de 15 ans a un risque de 1 sur 51 de mourir d’une cause liée à la maternité au cours de sa vie, contre 1 sur 593 dans les pays plus stables. Les pays les plus exposés sont le Tchad et la République centrafricaine, suivi du Nigeria, de la Somalie et de l’Afghanistan. (ACI/ Édouard Mangongo)