Monde/Santé : Les progrès de la mortalité maternelle menacés par la réduction des budgets

BRAZZAVILLE, 12 AVRIL (ACI) – Les institutions des Nations unies ont annoncé, le 7 avril dernier à New York, aux États-Unis, la réduction des budgets consacrés aux progrès de la mortalité maternelle, à la suite des coupes sans précédent dans le monde entier, rapporte un communiqué parvenu à l’Aci.

D’après ce document, la probabilité qu’une femme survive à la grossesse et à l’accouchement n’a jamais été aussi élevé. Dans le rapport de l’Onu intitulé «Trends in maternal mortality», l’organisation a fait état d’une baisse mondiale de 40% du nombre de décès maternels entre 2000 et 2023. Cette baisse s’explique en grande partie par un meilleur accès aux services de la santé essentiels.

Ce  rythme de progression a considérablement ralenti depuis 2016 et environ 260.000 femmes sont décédées en 2023 des suites de complications de la grossesse ou de l’accouchement, soit à peu près l’équivalent d’un décès maternel toutes les deux minutes.

Selon le communiqué, ce rapport intervient alors que le recul du financement de l’aide humanitaire a des graves répercussions sur les soins de santé essentiels dans nombreuses régions du monde. Les pays se voient contraints de réduire les services essentiels de santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant.

Ces coupes budgétaires ont entraîné la fermeture d’établissements et le départ de personnels de santé, la perturbation des chaînes d’approvisionnement en fournitures et en médicaments vitaux tels que les traitements contre certaines des principales causes de décès maternel comme l’hémorragie, la préeclampsie et le paludisme.

Par ailleurs, les institutions des Nations unies ont mis en garde contre les graves répercussions auxquelles feront face les femmes enceintes dans de nombreux pays, en particulier dans les situations de crise humanitaire où le taux de mortalité maternelle est déjà alarmant, si aucune mesure n’est prise de toute urgence.

De son côté, le directeur général de l’Oms, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a fait savoir que si ce rapport offre quelques lueurs d’espoir, les données montrent également à quel point la grossesse est encore dangereuse dans une grande partie du monde, bien qu’il existe des solutions pour prévenir et traiter les complications.

«En plus de garantir l’accès à des soins maternels de qualité, il sera essentiel de renforcer les droits fondamentaux des femmes et des filles en matière de santé et de production, car  ces facteurs constituent la base de bons résultats de santé pendant la grossesse et après», a-t-il souhaité. (ACI/ Édouard Mangongo)

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