Brazzaville, 26 Oct (ACI) – Les éléments de la région de gendarmerie du Niari ont interpellé, récemment, un greffier en chef et un autre individu impliqués dans une affaire de détention, circulation et tentative de commercialisation de trois pointes d’ivoire.
C’est suite à une dénonciation de deux individus pris, préalablement, en flagrant délit de cette affaire que le greffier en chef de ce tribunal et son complice ont été rattrapés.
Les éléments de la région de gendarmerie du Niari et de la région de la direction départementale de l’économie forestière, avec l’appui techniquement du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (Palf) ont mené conjointement cette opération suite à une information de transaction portant sur les pointes d’ivoire. Ces individus vont être présentés au procureur afin de répondre de leurs actes.
Trois pointes d’ivoire sectionnées en neuf morceaux impliquant quatre présumés délinquants fauniques ont été saisies. Dans le lot, six morceaux d’ivoires portent les signes de scellés d’une ancienne affaire datant de 2021 au Tribunal de Grande Instance de Dolisie.
La suite de l’enquête a permis aux agents de la force de l’ordre de mettre la main sur le greffier en chef. Ce dernier aurait soustrait ces scellés du magasin du tribunal et remis à l’un de ces trois individus interpellés, en vue de les vendre.

La troisième pointe d’ivoire sectionnée en trois morceaux, quant à elle, aurait été achetée par l’un de ces quatre suspects au village Mbiribi dans le district de Banda, département du Niari et transportée à Dolisie pour être vendue.
Les ivoires, rappelle-t-on, sont des trophées provenant d’une espèce animale intégralement protégé par la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. Cette loi Congolaise stipule dans son article 27 que, « l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces animales intégralement protégées, ainsi que leurs trophées sont strictement interdits, sauf dérogation spéciales de l‘administration des eaux et forêts pour les besoins de la recherche scientifique ».
Ces individus ayant décidés volontairement d’enfreindre aux lois congolaises pour des gains faciles, contribuent aussi à la réduction des efforts du gouvernement œuvrant pour la protection de ces espèces dont la disparition constitue une énorme perte pour le pays.
Ces quatre présumés trafiquants risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme maximum assortis d’une amende dont le plafond est de cinq millions de FCfa chacun suivant la loi. (ACI/Blanchard Boté)