DOLISIE, 09 SEPT (ACI) – Le montant des allocations familiales Lisungi perçues par les ménages les plus vulnérables pendant cinq trimestres dans le département du Niari s’élève à 111 millions 135.000 de Fcfa, a indiqué le directeur départemental des affaires sociales du Niari, M. Célestin Ndilou Mounzeo, au cours de la cérémonie de lancement de la campagne de sensibilisation sur les activités du projet Lisungi, le 5 septembre dernier à Dolisie.
Ce montant a été perçu par 312 ménages de la commune de Dolisie, l’unique localité du département concernée par ce projet, dont 230 ménages à l’arrondissement 1 et 82 à l’arrondissement 2 pour cinq trimestres totalement payés, le sixième l’ayant été de moitié, sur les huit trimestres non renouvelables prévus pour 2018 et 2019.
Faisant le bilan de ce projet à mi-parcours, M. Ndilou Mounzeo a indiqué qu’ils étaient au total 7.196 ménages inscrits au Registre social unique (Rsu) jusqu’en juillet 2019, au nombre desquels 312 ménages bénéficient déjà des allocations et 1.041 dossiers des Activités génératrices des revenus (Agr) suivent le court de validation, dont 785 dossiers pour l’arrondissement 1 et 256 pour l’arrondissement 2, a-t-il dit, tout en signalant que le quota des Agr à financer est de 1000.
Il a également donné les résultats de suivi des conditionnalités élaborées par l’association locale, la Congolaise terre des hommes association (Ctha), entre autres, 169 ménages sur 271 développent les Agr, 368 enfants scolarisés ont réalisé un taux de fréquentation de 96 %, 77 enfants sur 120 de zéro à 59 mois ont leur calendrier vaccinal à jour et les personnes du troisième âge enrôlées dans le projet sont reconsidérées auprès de leurs familles d’accueil.
Ces résultats, a-t-il dit, devraient encourager l’ensemble des parties prenantes à s’investir davantage pour atteindre l’objectif du projet fixé par le gouvernement, à savoir la réduction de la pauvreté.
Le responsable de suivi et évaluation local du projet Lisungi, M. Marcel Moukoko, exposant sur le processus de la mise en œuvre de ce projet à travers le Rsu, le transfert monétaire et le programme d’Agr, a indiqué le rôle que joue chaque composante.
Le Rsu s’occupe de l’enregistrement des données biométriques et sociales des ménages vulnérables qui s’inscrivent dans les Circonscriptions d’actions sociales (Cas) des districts ou des arrondissements, en leur délivrant un Numéro d’identification sociale (Nis) ou un Code d’identité du ménage (Cim), en vue de bénéficier de l’aide du gouvernement à travers ses différents programmes.
Après cet enregistrement, les listes établies par le Rsu sont validées tour à tour par le comité de ciblage, composé des chef de quartiers, des chefs de zones et de blocs, puis par le comité local de suivi, présidé par l’administrateur-maire de l’arrondissement ou par le sous-préfet, en choisissant les ménages les plus pauvres avec l’assistance des agents des Cas pour bénéficier des transferts monétaires des différents programmes du gouvernement, a expliqué M. Moukoko.
Pour les Agr, après l’enregistrement au Rsu, les ménages s’inscrivent au niveau de l’association locale avec leurs idées de projets qui seront finalisées en projets Agr avec l’aide de cette association qui doit aussi mener des enquêtes avant de valider le projet et faire le suivi des conditionnalités auprès des bénéficiaires des transferts monétaires. Pour le département du Niari, c’est la Ctha qui s’en occupe.
Le représentant de la Ctha, M. Dominique Matondo, présentant cette association, a indiqué que 2.000 projets Agr sont prévus pour Dolisie et Pointe-Noire cette année, et que d’ici peu, la première vague des projets arrivera à Brazzaville pour être financée. Il a aussi énuméré quelques difficultés rencontrées sur le terrain, à savoir l’attente des listes au niveau des Cas, le déplacement des ménages d’un quartier à un autre et le manque de maîtrise du système informatique.
Au cours du lancement de cette campagne de sensibilisation sur les activités du projet Lisungi, le préfet du département du Niari, M. Frederick Baron Bouzock, a indiqué que pour atteindre l’objectif de ce projet de soutenir 8.000 micro-projets Agr en 2019, comme annoncé par le Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso, le 29 décembre dernier dans son adresse sur l’état de la nation devant le Parlement réunion en congrès, ce programme doit être vulgarisé pour inciter les potentiels bénéficiaires à s’en approprier.
Faisant la genèse du projet Lisungi, qui est un système de filet social, le maire de la commune de Dolisie, M. Ghislain Rodrigue Nguimbi Makosso, a reconnu le recensement et le paiement des allocations aux ménages vulnérables de sa localité prise en compte par le projet en 2018.
Il a exhorté les animateurs de ce projet à cibler les bénéficiaires réels, c’est-à-dire les ménages les plus pauvres, afin de recevoir une aide financière en vue d’exercer des Agr pour subvenir à leurs besoins fondamentaux, entre autres l’accès aux soins de santé et la scolarisation de leurs enfants.
Cofinancé par la Banque mondiale, l’Agence française de développement (Afd), l’Unicef et le Congo, le projet Lisungi est mis en œuvre dans 16 localités de cinq départements, à savoir Brazzaville, Pointe-Noire, le Pool, la Cuvette et le Niari, a-t-on rappelé. (ACI)