Le 8 mars est-il la fête des femmes ou la journée des droits des femmes ? Parce que trop d’amalgame. Les années sont passées, l’événement garde son sens et reste d’actualité. Pour entre autres repères, cette journée fait suite à une proposition de Clara Zetkin en août 1910. A cet effet, l’internationale socialiste des femmes célèbre la première journée internationale des femmes et revendique les droits des femmes au vote, au travail et la fin de leurs discriminations au travail. Elle est finalement officialisée par les Nations unies en 1977 et fait désormais partie des quatre-vingt-sept journées internationales reconnues par cette organisation.
A ce stade, encore des méandres subsisteraient dans le fond et la forme, notamment l’aperçu même du terme par les femmes. Étant donné que cette journée est aujourd’hui perçue comme «fête de la femme» dans certains pays, l’objectif du 8 mars au sens étymologique s’est vu détourné à l’avantage du machinisme et du patriarcat, d’après Naêm Bestandji, le militant féministe.
Pour preuve, cette journée parait simplement comme un grand moment de se défouler. Les foyers se disloquent, se brisent parce que le chef de famille n’a pas pu matérialiser la joie à la maison, donc honorer la fête. Pourtant, le sens intrinsèque voudrait qu’il s’agisse par là d’une journée de réflexion, un moment crucial d’élaborer les stratégies, frayer les pistes de solutions idoines à l’émancipation, à la prise en main de la destiné féminine, «sexe faible», selon un adage.
Elle illustre par ailleurs l’occasion tout indiquée de faire le bilan sur les situations des femmes dans la société et ensuite fêter les victoires et les avancées. Il serait intéressant de bannir l’idée du 8 mars de chaque année, comme fête de la femme. Celle-là qui porte neuf mois durant un fœtus, source de vie, devrait ne pas blaguer avec sa responsabilité. Car, cette journée est faite pour informer, interpeller et sensibiliser.
La fête toujours la fête, sans effort de réflexion, serait une source d’aliénation, un recul et une instinction drastique des ambitions toujours exprimées par la femme, à savoir la parité, l’émancipation, etc. Déjà, en République du Congo, tous les avantages réglementaires lui sont accordés. Le 8 mars aurait son sens lorsqu’il serait précédé des colloques, des rencontres éducatives, des actions pilotes au développement et par l’exhumation des devoirs de mémoires sur les questions du genre, notamment la recherche de l’éclosion du sexe féminin, en vue de son utilité dans la société au sens large du terme.
De cette manière, il s’agira sans encombre de la journée internationale des femmes. Bravo au gouvernement pour les initiatives louables et les options actuellement prises qui consistent à donner à la femme ses vrais repères de pourvoyeuse de vie. Merci les Mamans ! Fêtez, pérennisez la réflexion !
Bonne fête !
Anasth Wilfrid MBOSSA
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