BRAZZAVILLE, 10 SEPT(ACI)- Sept morts sur 25 personnes des populations autochtones hospitalisées, ont été enregistrés, suite à la consommation de l’igname toxique cueillie en forêt dans le village Nsah, à 72 km de Djambala, dans le département des Plateaux.
Cette tragédie s’est produite, le 7 septembre dernier, lorsque des villageois ont récolté et consommé une variété d’igname non comestible trouvée dans la forêt. Sur les 26 personnes ayant consommé l’igname, 25 sont tombées malades et sept ont succombé à l’intoxication, soit un taux de mortalité de 27%.
« Nous avons mené une enquête pour confirmer la cause. À l’hôpital, il y a eu 7 décès sur 25 malades. Nous continuons à travailler et passons maintenant à la phase de sensibilisation », a déclaré le directeur départemental des services de soins et de santé des Plateaux, M. Marcel Ollion,
Il a rassuré qu’une équipe d’alerte a été mise en place pour surveiller l’évolution de la situation, précisant « qu’il n’y a plus de danger immédiat ».
La préfète du département des Plateaux, Mme Alphonsine Akobé Aupangana, était présente lors de l’inhumation des victimes. Le secrétaire général du département, M. Dieudonné Ndinga, a souligné l’urgence d’assurer des obsèques dignes pour les défunts et de sauver les vies des personnes encore hospitalisées.
Le chef du village Nsah, Mouketi Ngoni, a exprimé sa satisfaction quant à la prise en charge par l’État.
Ce drame met en lumière la vulnérabilité des communautés autochtones dépendant principalement de la cueillette pour leur subsistance. Le village de Nsah compte environ 80 habitants autochtones.
Les autorités sanitaires prévoient de sensibiliser la population sur les dangers liés à la consommation de plantes sauvages non identifiées. (ACI/Prisca Mbouale)