BRAZZAVILLE, 12 MARS (ACI) – Le ministre de l’Energie et de l’hydraulique, M. Serge Blaise Zoniaba, a déclaré, le 11 mars à Pointe-Noire, que le projet de Gambouissi est une opportunité significative à saisir, car la production en eau potable passera de 16.152 m3 à 36.000 m3 par jour.
M. Zoniaba a fait cette déclaration lors de la réunion de présentation dudit projet de réhabilitation et de renforcement d’infrastructures de production et de distribution d’eau potable dans la ville de Pointe-Noire.
Par ailleurs, il a précisé que la mise en service des forages aux quartiers Km8 et Tchimani permettra une production à 4.000 m3 d’eau potable par jour.
Selon lui, l’impact du projet de Gambouissi sur la population sera l’amélioration de la qualité du service et l’accès à l’eau potable à un grand nombre de consommateurs du fait des facilités de branchement au réseau de distribution.
Au cours des travaux, les participants ont présenté le besoin en eau pour l’année 2020, qui est de 121.000 m3 par jour, or la capacité actuelle de production est de 64.800 m3 par jour. Par contre, le déficit actuel est de 76.152 m3 par jour.
Outre les quartiers Vindoulou, Mont-Kamba et Mongo-Mpoukou, les autres secteurs comme Patra, Nkouikou, Loussala, Tié-Tié, Matendé, Mbota, Loandjili, Songolo, Mvoumvou, Tchiali, Siafoumou, Malala et Ngoyo bénéficieront d’une amélioration de la desserte en eau, a-t-on indiqué.
La ville de Pointe-Noire a été alimentée en eau potable depuis 1953 par l’usine de traitement d’eau de surface, captant les eaux du lac Gambouissi pour une capacité de 300 m3/h, soit 6.000 m3/jour. A partir de 1960, cette production a été renforcée par des forages puisant dans l’aquifère profond qui traverse la ville.
L’usine de Gambouissi, étant vétuste, a été arrêtée en 1986. Pointe-Noire est aujourd’hui alimentée par 25 forages disséminés dans toute la ville, avec une capacité opérationnelle de 44.848 m3 par jour, du fait de la vétusté de l’infrastructure de production, a-t-on rappelé.
La prolifération des prélèvements anarchiques des eaux souterraines par des forages privés, plus de 2.000 recensés, menace l’équilibre en eau saline et en eau douce, avec pour conséquence le risque d’envahissement de la nappe souterraine d’eau douce par les eaux saumâtres (biseau salé), un phénomène déjà perceptible au niveau de certains forages.
La conséquence de cette prolifération de forages est l’abandon ultérieur desdits ouvrages et des équipements, car le phénomène est irréversible.
En novembre 2018, Swisswaterpower international SA, affiliée de 9p Renewables Switzerland, a manifesté son d’intérêt pour la mise en place d’un partenariat public-privé sous la forme d’un contrat Boot (Build, own, operate, transfert) avec La congolaise des eaux (Lcde). (ACI)