BRAZZAVILLE, 06 MARS (ACI) – Le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, M. Anatole Collinet Makosso, s’est entretenu le 3 mars dernier à Mindouli, dans le département du Pool, avec les enseignants sur l’agression du directeur des études du collège Massounga par des élèves.
Cette réunion a été tenue suite à la publication de la pétition publiée le 29 février dernier par le personnel enseignant de Mindouli, dans laquelle il avait exprimé sa colère contre quelques élèves inciviques, enfants des ex combattants et promis d’aller en grève si la tutelle ne prenait pas des décisions adéquates.

«Un élève de seconde, inscrit au lycée dudit département a bravé l’interdiction des autorités locales de franchir la cour d’un établissement scolaire sur une motocyclette, au risque de perturber les cours. Interpelé sur ce motif en présence d’un agent de sécurité, ce lycéen a refusé de se soumettre», a expliqué le directeur des études dudit collège, M. Gervais Baledissa.
Après cette interpellation, ce dernier a été agressé par élèves. «Actuellement, je suis en insécurité parce que je ne peux plus sillonner dans le district. Je serai à Brazzaville après cet entretien avec le ministre pour déposer mon certificat médical au ministère, car jusqu’alors j’ai mal à l’épaule», a fait savoir M. Baledissa.
Au nom du gouvernement, M. Makosso a pris l’engagement de soutenir et de protéger les enseignants de Mindouli. «Nous devons refuser de céder aux actes d’intimidation, le gouvernement est saisi et se bat pour assurer la sécurité physique, morale et mentale des enseignants dans tout le pays et pour préserver les élèves de la violence qu’il faille éradiquer, en vue d’assurer la quiétude en milieu scolaire.
A ce propos, il a rappelé que des instructions ont été données pour assurer aux enseignants et aux élèves des conditions maximum de sécurité. «Il n’est pas possible de vous affaiblir devant ces pratiques qui visent à détruire l’enfance, la jeunesse ou tout un pays. Il n’y a pas d’enfants au statut particulier», a-t-il ajouté.
Selon M. Makosso, le gouvernement a fait des efforts pour que les cours reprennent dans les localités touchées par les évènements. «Aujourd’hui, si vous acceptez que la scolarité soit arrêtée ou que les cours soient perturbés, dans 10 ans, les mêmes actes de violences seront plus graves que ceux rencontrés dans les années antérieures», a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, il a demandé aux enseignants de traduire au conseil de discipline les apprenants inciviques ou coupables des actes de vandalisme dans les écoles pour l’application du règlement intérieur.
«S’il y a des auteurs qui ne veulent pas se conformer à la loi scolaire et qui profiteraient de cet acte d’indiscipline pour en poser d’autres, les autorités locales et nationales devraient s’en charger», a-t-il conclu. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)