BRAZZAVILLE, 19 JUIL (ACI) – Le représentant résident du programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), M. Maleye Diop, a déclaré le 17 juillet à Brazzaville, que toutes les conditions sont réunies pour le démarrage du programme de Désarmement, démobilisation et réinsertion (Ddr).
Le représentant du Pnud a fait cette déclaration lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation des parties prenantes et des fournisseurs de services du Ddr sur l’approche 3×6 de la réintégration socio-économique et la Gestion axée sur les résultats (Gar), qui permettra de parachever des standards internationaux pour le démarrage du programme Ddr au Congo.
Pour lui, ces échanges doivent permettre aux participants de pouvoir appréhender les outils de conception, de planification et de suivi des actions de développement et de mieux comprendre les différentes phases et étapes d’une réintégration socio-économique durable, ouvrant ainsi la porte à la compréhension du nexus réinsertion et réintégration.
Selon M. Maleye, la plupart des échecs des programmes Ddr dans le monde sont attribués au fossé qui se creuse entre les Dd et la R, laissant les ex-combattants face aux avatars d’une mobilisation très longue, avec des lendemains incertains.
Les 15 plateformes locales de dialogue et de réconciliation organisées localement et celle départementale ont mis l’accent sur la nécessité du démarrage effectif du programme Ddr, en particulier dans sa composante Réintégration communautaire, épinglant ainsi l’impatience de ces jeunes à risque, qui s’exacerbe de plus en plus.
Ouvrant les travaux de cet atelier, le ministre, Haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, M. Euloge Landry Kolelas, a notifié que cet atelier constitue un moment indéniable dans la préparation des acteurs de terrain pour la mise en œuvre de la réintégration socioéconomique des cibles et bénéficiaires du programme Ddr.
Depuis le 18 septembre 2018, a-t-il rappelé, date du lancement officiel de la mise en œuvre du projet Pbf à Kinkala, plusieurs activités ont été réalisées dans le cadre dudit projet, parmi lesquelles l’organisation de 15 plateformes de dialogue et d’échanges intracommunautaires locaux et une départementale, avec des recommandations pertinentes, notamment sur la restauration de l’autorité de l’Etat, la promotion des moyens d’existence, le renforcement du dialogue et de la cohésion sociale et le démarrage effectif du Ddr.
A cela s’ajoute la mise en place, la formation et l’opérationnalisation des 15 comités locaux de dialogue et de réconciliation, l’élaboration et la signature des documents de base du programme Ddr selon les normes internationales et la formation de 72 acteurs étatiques et non étatiques (gendarmes, policiers et membres de la société civile) sur la promotion des droits humains. (ACI/Blanchard Boté)