BRAZZAVILLE, 10 FEV (ACI) – Le Président congolais, président du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, édifiant l’opinion sur le rôle de l’Afrique dans la résolution de crise libyenne, a déclaré que ‘’l’Afrique n’a jamais été spectatrice depuis le déclenchement de la crise libyenne en 2011’’.
«L’Afrique a toujours joué son rôle, même si d’autres forces ont voulu la marginaliser, mais les faits étant ce qu’ils sont, le sommet de Berlin, effectivement a fait placer, comme c’était évident, l’Afrique dans son rôle», a souligné M. Sassou-N’Guesso, au cours d’un point de presse, en marge de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine qui s’est tenue, le 08 février au siège de l’Ua.
La réunion du Comité de haut niveau de l’Ua sur la Libye, qui s’est tenue à Brazzaville, en fin janvier dernier, «n’est pas une nouvelle initiative», a poursuivi le Président congolais. Il s’agissait, selon lui, de la poursuite des efforts de Berlin, avant d’expliquer qu’à Berlin, «il a été clairement décidé que c’est l’Afrique qui devait organiser la conférence de paix de réconciliation inter-libyenne inclusive». Il a également rappelé qu’à Berlin il avait été dit qu’il n’y a pas de solution militaire en Libye.
La réunion de Brazzaville, a renchéri le président du Comité de haut niveau de l’Ua sur la Libye, avait pour objectif d’élaborer «la feuille de route qui devait mener à la convocation de cette conférence de réconciliation inter-libyenne». Elle a été le prolongement de Berlin, a conclu M. Sassou-N’Guesso.
Répondant à la question sur le lieu, la date et le format de la conférence de réconciliation inter-libyenne, le Chef de l’Etat congolais a fait observer qu’il ne fallait aller «vite en besogne». Pour lui, c’est le comité préparatoire qui décidera, avant de relever qu’il est «trop tôt de parler de format maintenant».
Le président du Comité de haut niveau de l’Ua sur la Libye a surtout insisté sur le caractère inclusif que doit avoir cette conférence inter-libyenne. «… nous voulons qu’elle soit véritablement inclusive et que les chefs de tribus, les organisations politiques, les organisations des jeunes, des femmes, les kaddafistes, comme on les appelle, que tous les libyens reprennent en main les questions de leur pays», a martelé Denis Sassou-N’Guesso, ajoutant qu’il venait de se concerter avec le Secrétaire général de l’Onu sur la nécessité d’assurer une réelle coordination entre l’Union africaine et les Nations Unies au sujet de la Libye.
M. Sassou-N’Guesso est convaincu que «chaque fois que l’Afrique a parlé d’une seule voix, elle a toujours gagné des batailles». Il a cité en exemples les initiatives fructueuses prises par l’Afrique, notamment lors des luttes de libération et lors de la lutte contre l’apartheid. Pour le chef de l’Etat congolais, le moment est venu pour que le continent africain apporte sa réponse à un problème qui le concerne directement.
Cette crise en Libye et au sahel est une réelle menace pour toute l’Afrique et intéresse l’ensemble du continent, a conclu le Chef de l’Etat congolais. (PP/ACI)
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