BRAZZAVILLE, 08 FEV (PP/ACI) – Les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (Ua), dont M. Denis Sassou-N’Guessso, se réunissent les 9 et 10 février à Addis-Abeba en Ethiopie, à l’occasion du 33ème sommet ordinaire de l’organisation continentale, placé sous le thème «Faire taire les armes : créer des conditions propices au développement de l’Afrique».
Le Chef de l’Etat congolais, qui prend part à ce rendez-vous continental, a quitté Brazzaville le 8 février 2020 pour Addis-Abeba, capitale éthiopienne, où il prendra part à ce sommet qui sera dominé par les questions des conflits armés sur le continent, notamment en Libye, au sahel et au Soudan du sud.
Dans le cadre des aspirations exprimées dans l’Agenda 2063 de l’Afrique, faire taire les armes à feu est un engagement que l’Afrique tient à réaliser, afin d’envisager un continent africain sûr, où la paix sera une réalité pour sa population.
Pendant son mandat, l’Afrique du sud tient à concrétiser l’Accord sur la Zone de libre-échange (Zleca) et entend placer au cœur de sa gouvernance continentale l’autonomisation des femmes, la bonne gouvernance et l’approfondissement de l’intégration économique en Afrique. En effet, ce 33ème sommet de l’Ua va procéder également à l’évaluation de la mise en œuvre de la Zleca, lancée en juillet 2019, à Niamey (Niger). Il va marquer aussi la fin du mandat du président en exercice sortant, l’égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui cédera le témoin au sud-africain, M. Cyril Ramaphosa.
Le sommet d’Addids-Abeba est composé de réunions statutaires et d’événements parallèles, à l’instar des tables rondes dont l’une va porter sur la Libye. Au cours de cette table ronde, les participants pourront recevoir le rapport du Comité de Haut niveau de l’Ua sur la Libye que dirige M. Sassou-N’Guesso.
Au cours de ce 33ème sommet, il est aussi annoncé la réunion du Comité des dix pays africains sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Dans l’optique des conclusions de la conférence internationale de Berlin et de la 8ème réunion du Comité de Haut niveau de l’Ua sur la Libye, tenue à Brazzaville en fin janvier dernier, l’organisation africaine insistera, par exemple, sur la feuille de route actualisée et adoptée au cours de cette 8ème réunion. Cette feuille de route met l’accent sur une solution politique, en soulignant la nécessité d’un dialogue inclusif inter-libyen de réconciliation, comme préalable à tout processus électoral en Libye, a-t-on rappelé.
Au terme de cette réunion de Brazzaville, l’Algérie s’est engagée à accueillir le Forum de réconciliation nationale inter-libyen. Les éléments donnent à l’Afrique les raisons de croire qu’elle sortirait la Libye du bourbier actuel, quand bien même que la tâche est «titanesque», comme le déclarait le ministre congolais des Affaires étrangères et des Congolais de l’étranger, M. Jean-Claude Gakosso, à la clôture de la 8ème réunion du comité de haut niveau.
Notons que certains observateurs soulignent trois bonnes raisons d’espérer pour l’Afrique dans le dossier libyen. Ils évoquent le dynamisme de M. Sassou-N’Guesso à la tête du comité de haut niveau sur cette crise. Il y a aussi le fait que le président sud-africain est respecté par les deux frères ennemis libyens et le refus de la politique attentiste par le nouveau chef de l’État algérien, M. Abdelmajid Tebboune.
Au cours de ce sommet, l’attention des dirigeants du continent pourrait être retenue par la réforme de l’Ua, avec l’objectif de rendre cette organisation plus efficace et moins budgétivore. (PP/ACI)