Afrique centrale/Alimentation : La Fao forme les parlementaires sur le droit à l’alimentation et à la nutrition

BRAZZAVILLE, 24 AVRIL (ACI) – Le bureau sous régional de la Fao pour l’Afrique centrale a organisé, le 23 avril à Brazzaville, une session de renforcement des capacités des parlementaires sur le droit à l’alimentation et l’agriculture sensible à la nutrition, en vue d’identifier des pistes concrètes d’action.

Cette session a permis également de renforcer la compréhension du droit à l’alimentation, de s’approprier les outils de l’agriculture sensible à la nutrition, ainsi que de préparer le troisième sommet parlementaire mondial contre la faim et la malnutrition, prévu en 2026.

A l’ouverture de cette séance, le coordonnateur du bureau sous régional de la Fao pour l’Afrique centrale, le Dr Athman Mravili, a souligné que cette session se veut pratique, interactive et transformative. Elle vise à mobiliser les acteurs, à créer des synergies, et à affirmer que l’accès à une alimentation adéquate ne doit plus être un privilège, mais une réalité pour tous.

«La faim n’est pas une fatalité. La malnutrition n’est pas uniquement liée à un manque de ressources alimentaires, mais aussi à des choix politiques, des dysfonctionnements systémiques et à un manque de coordination intersectorielle», a-t-il fait savoir, insistant sur le rôle déterminant des Parlements.

Le Dr Mravili a appelé à une action concertée, inclusive et multisectorielle, pour transformer durablement les systèmes alimentaires de la région. Il a réaffirmé l’engagement de la Fao à soutenir les États membres pour que le droit à une alimentation saine, suffisante et culturellement acceptable devienne une réalité concrète en Afrique centrale.

Ouvrant les travaux, le président de l’Assemblée nationale et président actif de l’Alliance parlementaire pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (Rapacsan), M. Isidore Mvouba, a martelé sur la nécessité d’accès à la terre, à l’eau, aux semences et aux ressources génétiques, comme piliers essentiels du développement durable.

«Cette session nous dote les outils susceptibles de nous aider à trouver des solutions idoines à l’épineux problème de l’alimentation et de la nutrition. C’est un juste retour des choses, parce qu’il s’agit d’une préoccupation essentielle», a-t-il affirmé.

Malgré les efforts consentis par les États de la région à travers des politiques agricoles et nutritionnelles, la situation nutritionnelle reste préoccupante.  Selon les données évoquées, près de 40% des enfants de moins de cinq ans en Afrique centrale souffrent de retard de croissance lié à la malnutrition chronique.

Cette rencontre s’inscrit dans la continuité du Forum de Brazzaville de 2019, qui avait conduit à la création du Rapacsan. Elle a réuni les parlementaires, ministres, représentants du Système des Nations unies, partenaires techniques et financiers, ainsi que des délégations venues de plusieurs pays d’Afrique centrale. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)

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