Afrique/Numérique : Les pays africains appelés à s’adapter aux nouvelles technologies de l’IA

Brazzaville, 21 Oct (ACI) – Les pays africains doivent s’adapter rapidement aux nouvelles technologies liées à l’intelligence artificielle (IA) afin de rester compétitifs et de répondre aux défis économiques de demain, a souligné le 21 octobre à Brazzaville le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, M. Léon Juste Ibombo.

S’exprimant à l’ouverture de l’atelier national sur l’intelligence artificielle, placé sous le thème « Impact de l’intelligence artificielle dans la finance et ses répercussions sur les économies africaines », le ministre a insisté sur la nécessité de renforcer les compétences des cadres de l’administration, des financiers et des experts pour une meilleure appropriation des outils numériques modernes.

Selon lui, le choix de ce thème traduit une réflexion stratégique sur l’avenir de l’économie à l’ère du numérique. « Le secteur financier, véritable cœur battant de toute économie moderne, se trouve aujourd’hui au carrefour d’une révolution silencieuse mais profonde, portée par les technologies de l’intelligence artificielle », a-t-il déclaré.

S’agissant de l’expérience, M. Ibombo a rappelé les progrès déjà réalisés dans la transition vers l’inclusion financière, notamment à travers l’intégration des opérateurs de téléphonie mobile dans les services monétaires. « Aujourd’hui, faire des transactions électroniques, c’est déjà manipuler de la finance numérique. Il est donc impératif que nous nous dotions des outils nécessaires pour nous approprier pleinement ces nouvelles technologies », a-t-il déclaré.

Le ministre a par ailleurs insisté sur le développement des compétences humaines. « Il faut des infrastructures, nous les avons. Il faut une législation, elle est là. Il reste à renforcer les compétences humaines. Sans compétences numériques, on ne peut pas parler d’appropriation de l’IA », a-t-il insisté.

De son côté, le représentant du bureau sous-régional de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), M. Jean Luc Namegabe Mastaki, a évoqué les principaux défis à relever pour que l’Afrique tire pleinement profit de l’intelligence artificielle. Il s’agit  notamment des infrastructures numériques et énergétiques, de formation spécialisée, d’éthique et de gouvernance des données, appelant à la formation des jeunes et les femmes dans ce domaine stratégique.

M. Namegabe Mastaki a réaffirmé l’engagement de la CEA à accompagner les États africains dans leur transition vers une économie numérique basée sur l’IA, à travers la promotion de politiques publiques adaptées, le renforcement des partenariats public-privé et l’encouragement d’une adoption inclusive et responsable des technologies émergentes.

Pour sa part, le président de  Acadys International, M. Christophe Legrenzi, a mis en avant la corrélation entre technologie et création de valeur, soulignant la nécessité d’investir massivement dans les secteurs de l’informatique et des télécommunications.

Selon lui, l’économie numérique représente un levier majeur de croissance et pourrait constituer près de 30 % de l’économie mondiale d’ici 2030, dont un tiers directement lié à l’intelligence artificielle. Toutefois, il a relevé que l’Afrique ne contribue encore qu’à 2 % de cette économie mondiale, appelant à une approche symbiotique entre la finance et l’IA pour générer de nouveaux produits et services.

« La transformation des organisations et la recherche de productivité sont indispensables pour rester compétitif sur le marché mondial », a-t-il conclu. (ACI)

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