Brazzaville, 17 Fev (ACI) – Le président de la Commission de l’Union africaine (Ua), M. Moussa Faki Mahamat, a exprimé son inquiétude quant à la situation continentale, soulignant la présence d’un amoncellement de conflits et de coups d’État menaçant sérieusement l’avenir des institutions régionales africaines.
Il a manifesté cette inquiétude à l’ouverture du Conseil exécutif de l’Ua, évoquant des « graves tensions en Ukraine » et une « guerre d’extermination » à Gaza. Il a déploré un monde confronté à « une violence aveugle ».
Le sommet de l’Union africaine a entamé ses travaux le 14 février à Addis-Abeba, en Éthiopie, avec la participation anticipée d’une trentaine de chefs d’État et de gouvernement, dont le président du Congo, M. Denis Sassou-N’Guesso.
Concernant la résistance des institutions continentales à ces défis, M. Mahamat a soulevé des préoccupations quant à un « affaissement » de ces structures, indiquant que les communautés économiques régionales en étaient les piliers. Il a questionné la durabilité de cet édifice face à l’affaiblissement de ses fondations.
Par ailleurs, la diplomatie comorienne, actuellement à la tête de la présidence de l’Ua, a partagé ses inquiétudes, notamment, sur la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Le ministre comorien des Affaires étrangères, M. Dhoihir Dhoulkamal, a regretté que « les transitions politiques au Mali, au Niger et au Burkina Faso semblent s’enliser ».
Il a appelé la Cédéao à des discussions franches avec ces États membres pour une sortie rapide et constructive de cette situation.
Le diplomate comorien a, également, déploré les changements anticonstitutionnels, sans mentionner de pays spécifiques. la crise actuelle au Sénégal n’a pas été abordée. (ACI/Prisca MBOUALE)
