Afrique/Santé : Les gouvernements invités à assurer des campagnes de sensibilisation ciblées sur la Ram

BRAZZAVILLE, 23 NOV (ACI) – La Directrice régionale de l’Oms Afrique, le Dre Rebecca Matshidiso Moeti a exhorté, le 22 novembre, les gouvernements à assurer des campagnes de sensibilisation ciblées sur la Résistance aux antimicrobiens (Ram) à l’échelle nationale impliquant divers secteurs.

Le Dre Matshidiso Moeti a fait cette exhortation dans son message adressé  au cours de la semaine mondiale de sensibilisation à la Ram du 18 au 24 novembre de chaque année. En effet, les infections résistantes aux antimicrobiens ont causé 1,27 million de décès dans le monde en 2019. Les pays d’Afrique subsaharienne sont les plus touchés par les taux de mortalité associés à la Ram, soit 99 décès pour 100 000 habitants.

La sensibilisation de cette année est réalisée sous le thème, «Prévenir ensemble la résistance aux antimicrobiens », un thème, pour la directrice régionale de l’Oms Afrique, qui appelle à une action multisectorielle urgente dans le contexte de l’approche « Une seule santé » pour préserver l’efficacité des médicaments antimicrobiens.

A cet effet, il a demandé aux autorités locales d’augmenter et de maintenir le financement national pour mettre en œuvre des plans d’action nationaux contre la Ram axés sur la prévention et le contrôle des infections, l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène dans les communautés, ainsi que la mise en place de mécanismes de coordination multisectoriels pour contrer les risques.

Elle les a, également, appelé à soutenir la construction de systèmes de santé résilients en maintenant l’équilibre critique entre la lutte contre la Ram et le maintien de l’accès aux médicaments vitaux ainsi qu’ à renforcer les capacités de surveillance et de laboratoire pour la prévention, la détection et la réponse à la Ram grâce aux stratégies politiques et lignes directrices mondiales et régionales existantes.

Aussi, le Dre Matshidiso Moeti a invité les pays africains de s’unir pour mettre en œuvre des plans d’action nationaux sur mesure, partager les meilleures pratiques et coordonner les efforts visant à renforcer la gestion des antimicrobiens.

« Nous devons collaborer avec les partenaires internationaux, les organisations de la société civile et le secteur privé pour tirer parti des ressources, des connaissances et de l’expertise », a-t-elle indiqué, signifiant l’importance de prendre des mesures urgentes et  attaquer aux principales causes de la Ram, notamment, le mauvais usage et l’abus de médicaments antimicrobiens, le manque d’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène, de mauvaises pratiques de prévention et de contrôle des infections, utilisation inadéquate des vaccins pour réduire les infections.

La Ram survient lorsque les germes pathogènes cessent de réagir aux médicaments antimicrobiens fréquemment prescrits. Cela met en péril la capacité à traiter les infections courantes, augmente le coût du traitement et perturbe les progrès dont disposent les humains dans la lutte contre les maladies, a conclu le Dre Matshidiso Moeti. (ACI/Berninie Dédé Massamba)

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