BRAZZAVILLE, 08 MARS (ACI) – Les ministres africains de la Santé, se sont engagés, le 6 mars à Yaoundé au Cameroun, à accélérer les actions visant à mettre fin aux décès dus au paludisme.
Ils ont pris cette décision au cours de la conférence de Yaoundé, co-organisée par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et le gouvernement camerounais. A l’issue de cette conférence, les ministres ont signé une déclaration s’engageant, entre autres, à assurer un leadership plus fort et à augmenter le financement national des programmes de lutte contre le paludisme.
Les participants à cette conférence ont pris la résolution de garantir des investissements supplémentaires dans la technologie des données, de mettre en œuvre les dernières directives techniques en matière de lutte et d’élimination du paludisme et de renforcer les efforts de lutte contre le paludisme aux niveaux national et infranational.
De même, ils ont décidé d’accroître les investissements dans le secteur de la santé pour renforcer les infrastructures, le personnel et la mise en œuvre des programmes, améliorer la collaboration multisectorielle et d’établir des partenariats pour le financement, la recherche et l’innovation.
« Cette déclaration reflète notre engagement commun en tant que nations et partenaires à protéger nos populations des conséquences dévastatrices du paludisme. Nous travaillerons ensemble pour garantir que cet engagement se traduise en actions et en impact », a déclaré le ministre de la santé du Cameroun, M. Malachie Manaouda.
La région africaine abrite 11 pays qui supportent environ 70 % du fardeau mondial du paludisme, notamment, le Burkina Faso, le Cameroun, la République démocratique du Congo, le Ghana, le Mali, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, le Soudan, l’Ouganda et la Tanzanie.
Pour contribuer à accélérer les efforts visant à réduire le fardeau du paludisme, l’Oms et le Partenariat Rbm ont lancé en 2018 l’approche « Un fardeau élevé pour un impact élevé », un effort ciblé visant à accélérer les progrès dans les pays les plus durement touchés par le paludisme.
Cette conférence ministérielle a, aussi, connu la participation des partenaires mondiaux de la lutte contre le paludisme, des agences de financement, des scientifiques, des organisations de la société civile et d’autres acteurs clés de la lutte contre le paludisme.
Elle a eu quatre objectifs principaux à savoir, examiner les progrès et les défis dans la réalisation des objectifs de la stratégie mondiale de lutte contre le paludisme de l’Oms, discuter des stratégies d’atténuation et du financement de la lutte contre le paludisme, convenir des stratégies et de réponses efficaces pour accélérer la réduction de la mortalité due au paludisme en Afrique set établir une feuille de route pour un engagement politique et sociétal accru dans la lutte contre le paludisme, avec un mécanisme de responsabilisation clair. (ACI/Berninie Dédé Massamba)
