BRAZZAVILLE, 31 MAI (ACI) – Les participants du premier Congrès mondial des peuples autochtones et des communautés locales des trois bassins forestiers ont procédé, le 30 mai Brazzaville, au planting d’arbres sur le site de la Corniche, en vue de créer une forêt dédiée à cette minorité.
Plus 2500 plants ont été mis en terre au cours d’une cérémonie placée sous le patronage de la ministre de l’Économie forestière, Mme Rosalie Matondo, marraine du congrès, représentée par le coordinateur du Programme national d’afforestation et de reboisement (Pronar), Dr François Mankessi.
A en croire M. Mankessi, ce congrès, une première du genre, a permis de réunir les voix autochtones et communautaires dans un même espace d’échange, d’écoute et de témoignage. « C’est un moment fondateur qui ouvre la voie à un avenir où chaque peuple pourra s’épanouir dans la richesse de notre diversité commune », a déclaré le Dr Mankessi.
Soulignant la portée symbolique de cette action, il a affirmé que ce planting, initié à cet effet, immortalise ce moment historique. «Alors que le monde célèbre encore l’adoption de la résolution A/79/L.64 par la 79e Assemblée générale des Nations Unies, qui proclame la Décennie des Nations Unies pour le boisement et le reboisement (2027-2036), sur initiative de la République du Congo, nous marquons aujourd’hui, par cette action, notre pleine adhésion à cette démarche salutaire pour notre planète », a-t-il indiqué.
Pour lui, cette forêt naissante symbolise le début d’une nouvelle ère, fondée sur le respect des identités, la protection des terres ancestrales, la reconnaissance des cultures et savoirs autochtones.
«Chaque arbre planté sera le témoin vivant des engagements pris. Il grandira au rythme de nos promesses : la reconnaissance totale des droits des peuples autochtones, un dialogue sincère et constant, la réparation des injustices du passé et la valorisation des efforts fournis par ces communautés dans la conservation de nos écosystèmes forestiers », a-t-il ajouté.
Cet événement historique marque la clôture des travaux du premier congrès des peuples autochtones et des communautés locales des bassins de l’Amazonie, du Congo et du Bornéo-Mékong, tenus du 27 au 30 mai à Brazzaville. Il constitue une avancée dans la reconnaissance des droits de ces minorités. (ACI/Audrey Sounguika)