Brazzaville, 15 Oct (ACI) – La Politique nationale d’assainissement (Pna) du Congo a été validée, le 14 octobre à Brazzaville, par l’ensemble des acteurs publics et privés, les élus locaux et départementaux, ainsi que les représentants des agences du système des Nations unies au cours d’un atelier consacré, afin de doter le pays d’un instrument de gouvernance de cette matière.
Cette politique constitue une boussole stratégique pour atteindre les Objectifs de développement durable (Odd) et favoriser la transformation économique et sociale du pays.
Pour le ministre de l’Assainissement urbain, du développement local et de l’entretien routier, M. Juste Désiré Mondélé, la Pna devient désormais une référence claire pour l’action publique. « Elle vient combler un vide stratégique persistant, en renforçant la coordination, l’organisation des acteurs, l’optimisation des ressources et la rigueur dans le suivi des projets », a-t-il déclaré.
L’assainissement, a-t-il précisé, dépasse la simple propreté, c’est un pilier de la santé publique, de la dignité humaine et de la protection de l’environnement, ainsi qu’un levier essentiel pour le développement durable.
M. Mondélé a insisté sur une approche inclusive et décentralisée, appelant à renforcer les capacités des acteurs locaux, adapter le cadre législatif et réglementaire, et à intensifier la sensibilisation pour promouvoir des comportements exemplaires en matière d’hygiène et d’assainissement.
« A présent, notre devoir est d’agir avec détermination, rapidité et rigueur. Il est impératif d’opérationnaliser cette politique à travers des actions concrètes, financées, suivies, évaluées et documentées », a-t-il ajouté.
La Banque africaine de développement (Bad), qui apporte un soutien technique au ministère depuis juillet, a réaffirmé son engagement à accompagner le Congo dans la mise en œuvre de la Pna. « La Bad mobilisera tous les instruments nécessaires pour soutenir les réformes du secteur », a précisé l’économiste principal pays de la Banque au Congo, M. Jean-Luc Ngam Essonne.

De son côté, la représentante de l’Unicef au Congo, Mme Mariavittoria Ballotta, s’est réjouie du soutien que son institution apporte au pays dans ce cadre et a exprimé l’espoir qu’elle devienne un moteur de transformation, offrant à chaque enfant un avenir « propre, juste et humain ».
« La politique validée appelle à une gouvernance forte, à des financements audacieux et à une mobilisation de tous. Mais au-delà des stratégies, ce sont les actions concrètes portées par les autorités, les partenaires et les communautés qui donneront vie à cette vision », a-t-elle souligné.
Lors de la présentation de la Pna, plusieurs préoccupations ont été soulevées, notamment la participation des collectivités locales, l’absence d’un code de l’assainissement et la nécessité de promouvoir des approches de proximité favorisant le changement de mentalité.
Cette politique a été initiée et élaborée par le ministère de l’Énergie et de l’Hydraulique, en charge du secteur, avec le soutien des partenaires au développement, rappelle-t-on. (ACI)

