BRAZZAVILLE, 13 AOÛT (ACI)- Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Anatole Collinet Makosso, a présenté, le 12 août au Sénat, les orientations budgétaires à venir, basées sur le Cadre budgétaire à moyen terme (Cbmt) 2025-2027 et le rapport d’exécution du budget au 31 mars 2024.
Au cours du débat d’orientation budgétaire dont le but est de préparer l’élaboration du budget de l’État pour l’exercice 2025, il a mis en lumière les priorités à inscrire dans le prochain budget.
D’après les prévisions, le secteur hors pétrole devrait bien se comporter sur cette période. « La croissance hors pétrole va se renforcer et ressortir à 3,8% en 2025, à 4, 1% en 2026 pour s’établir à 4,4% en 2027. La croissance de ce secteur serait portée, entre autres, par la redynamisation des activités des secteurs primaires hors pétrole, secondaire et tertiaire », révèle le rapport.
Présentant les projections des recettes budgétaires, il a fait savoir que la politique budgétaire de la période 2025-2027 s’inscrit dans la poursuite des objectifs du cadrage budgétaire à moyen terme 2024-2026.
« Il s’agit de maximiser la mobilisation des ressources fiscales et de services, d’optimiser la mobilisation des ressources naturelles, d’améliorer la mobilisation des produits de participations, soutenir les couches vulnérables, de stimuler la croissance économique, réduire le niveau de la dette publique, renforcer la résilience de l’économie nationale face aux chocs, d’assurer la veille des risques budgétaires et améliorer le climat des affaires », a dévoilé M. Makosso.
S’agissant, des perspectives économiques et les principaux indicateurs macroéconomiques, M. Makosso a informé les sénateurs que la croissance économique s’établit, pendant la période 2025-2027, en moyenne annuelle à 3,6%.
Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement entend mettre en œuvre des mesures et actions concernant la mobilisation des recettes, la maitrise des dépenses et l’amélioration de la gestion de la dette publique.
En matière des recettes, les mesures visent à améliorer les recettes fiscales et non fiscales. En matière de dépenses, les efforts seront poursuivis pour la maitrise des charges de fonctionnement des services publics, pour dégager des marges budgétaires afin de renforcer les dépenses sociales et d’investissement ainsi que pour la mise en œuvre des mesures dans le cadre des dépenses courantes, a-t- il expliqué.
« Le gouvernement va faire respecter la circulaire du 6 octobre 2023 relative à l’interdiction des exonérations exceptionnelles, instaurer une taxe d’assainissement ainsi qu’un prélèvement de 10% sur toutes les indemnités excédant 500 000 Fcfa et tout autre sursalaire au-delà de ce montant, généraliser l’imposition de la Tva, y compris dans le secteur de l’amont pétrolier repenser certains contrats non avantageux pour l’Etat, bancariser le paiement de toutes les indemnités, a dit M. Makosso.
Poursuivant son propos, le Premier ministre a dit qu’en matière de dette, le gouvernement va, entre autres, poursuivre le renforcement du cadre de gestion de la dette et améliorer la transparence ainsi que le remboursement des arriérés intérieurs conformément au plan d’apurement de la dette.
Aussi le recourt aux prêts à plus longue échéances à des conditions concessionnelles et la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie globale de la gestion de la dette visant à financer les besoins de l’Etat à un coût faible tout en minimisant les risque d’endettement.
A cette occasion, M. Makosso a informé les sénateurs que les recettes du budget de l’Etat exercice 2025 s’établiraient à plus de 2586 milliards de Fcfa et les dépenses à plus de 2378 milliards Fcfa. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)