Brazzaville, 18 Avril (ACI) – L’artiste sculpteur, M. Dieudonné Kayilou, a déploré, récemment à Brazzaville, les taxes douanières bloquant la visibilité des œuvres d’art.
Il s’est exprimé au cours d’une interview accordée à l’Agence congolaise d’information(Aci), parlant des difficultés que connaissent les artistes sculpteurs au Congo.
Selon lui, les clients ont du mal à transporter les œuvres à l’extérieur du pays, à cause de l’augmentation des taxes douanières qui se révèlent plus élevées que le prix d’achat. Cela fait que les acheteurs abandonnent les objets dans les aéroports.
M. Kayilou a, également, déploré le manque d’équipements adéquats dans leurs ateliers ainsi que les mauvaises conditions de travail qui ne leur permettent pas de former les jeunes. Le manque de document d’autorisation d’achat des matériaux de fabrication d’objets, comme la bronze, la pierre, le bois, les os des bœufs, les cornes.
A cette même occasion, il a appelé le gouvernement à accompagner les artistes dans la réhabilitation et l’équipement de leurs ateliers, afin d’intéresser les jeunes à la formation en vue de contribuer à l’employabilité et diminuer le taux de chômage.
De son côté, l’artiste plasticien Serges Lokwa, a indiqué que « l’art est inné, on ne devient pas artiste, on naît artiste. C’est l’héritage des parents, c’est un don pour certains. C’est la conviction. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, il suffit d’aimer la chose ». Il a hérité cet art de son père, pour lui, l’art et l’histoire marchent de pair, l’art donne l’image de notre identité.
M. Lokwa a mentionné que l’art véhicule un message tout en racontant l’histoire, la culture du pays, expliquant que le dessin du roi Makoko raconte l’histoire de la royauté.
« Un tableau avec une femme portant une calebasse sur sa tête signifie que cette femme est battante, indépendante et cherche dans la vie », a-t- il dit. (ACI/ Noémie Ossale)
