BRAZZAVILLE, 25 AVRIL (ACI) – Le directeur de cabinet de la ministre de l’industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs, M. Lis Pascal Moussodji Nziengui, a appelé, le 23 avril à Brazzaville, la jeunesse congolaise en général, les étudiants et les élèves en particulier à s’approprier les centres de lecture pour avoir une jeunesse normalement constituée, formée, équilibrée et autonome.
Cet appel a été lancé lors de la Conférence-débat organisée à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du livre et du droit d’auteur, placée sous le thème « Livre, jeunesse et développement ».
Cette thématique a été porté sur la question cruciale du livre comme levier du développement dans ses dimensions éducation et économie, avec pour objectif de montrer que, sans le livre, il ne pourrait pas y avoir de développement dans ses différentes composantes culturelles, économique, sociale et éducative.
Pour M. Nziengui, la lecture publique au sens large s’apparente à l’instruction civique. « Conscient des enjeux de cette problématique le Président de la République, M. Denis Sassou-N’Guesso, a jugé important d’instruire le gouvernement à placer dans l’ordre des priorités de l’Etat, au titre de l’année 2024, des lignes entièrement consacrées à la réhabilitation des centres de lecture », a-t-il rappelé.
Le livre, a-t-il poursuivi, est un outil quasiment incontournable dans le processus d’éducation, d’information, de création et de développement. Il est, aussi, un instrument de dialogue et constitue un élément de poids dans l’édification de la démocratie, du dialogue social et interculturel, a-t-il dit.
Outre cela, le livre est le vecteur irremplaçable de la joie, du plaisir de lire qui séduit des millions d’êtres humains, de tout âge, partout dans le monde. « Représentant 71% de la population, on ne peut pas prétendre aller au développement sans avoir une jeunesse formée, qualifiée et dynamique », a-t-il dit.
Pour sa part, le directeur général du livre et de la lecture publique, le Pr Bellarmin Etienne Iloki, a révélé les actions préconisées par le ministère de l’industrie culturelle, touristique, artistique et des loirs.
Selon lui, les écrivains congolais sont invités à accorder la priorité aux livres que les jeunes sont en mesure de lire, aux œuvres traitant de leurs conditions matérielles et spirituelles, de leurs aspirations nationales profondes, de leurs forces et de leurs faiblesses, de leurs succès ainsi que de leurs échecs.
Ils sont encouragés dans l’utilisation des langues nationales d’usage courant. Cette utilisation, a-t-il affirmé, contribuera de façon extensive à réaliser des publications littéraires et des manuels en langue nationale, ce qui à son tour contribuera à l’introduction du patrimoine culturel dans les systèmes éducatifs.
Les industries nationales du livre doivent viser la conquête des marchés des pays développés qui, fournissent environ 80% des stocks de livres dans les bibliothèques au Congo. (ACI/Blanchard Boté)
