BRAZZAVILLE, 28 OCT (ACI) – Le représentant du président de l’Union nationale des écrivains et artistes congolais (Uneac), M. Alphonse Mafoua, a exhorté, le 28 octobre à Brazzaville, les artistes à poursuivre la célébration de la phratrie congolaise afin de resserrer les liens de solidarité entre les producteurs et les créateurs d’œuvres de l’esprit.
S’exprimant à l’ouverture de la 1re édition de la commémoration de la phratrie, organisée 30 ans après la disparition de l’écrivain Sylvain Bemba, initiateur du concept, M. Mafoua a souligné que l’écriture constitue « un mouvement qui unit les personnes engagées » et fonde une véritable fraternité entre les écrivains.
Selon lui, cette célébration rend hommage aux auteurs qui, par leur engagement collectif, ont contribué au rayonnement de la littérature congolaise, tout en valorisant l’ensemble de leur patrimoine littéraire.
En proclamant la phratrie, des figures telles que Sony Labou Tansi, Tati Loutard, Emmanuel Dongala, Henri Lopes, Tchicaya U Tam’ Si et Sylvain Bemba ont ouvert la voie à une solidarité durable entre les écrivains congolais, a-t-il rappelé. Cette dynamique n’exclut ni les nouvelles plumes, ni les précurseurs tels que Jean Malonga, Patrice Lhoni, Ferdinand Mouangassa et Létembet Ambilly.
M. Mafoua a défini la phratrie comme un état d’esprit qui unit les personnes dans le respect mutuel, l’amour, le soutien et partageant ensemble leur passion pour une chose commune comme l’écriture.
Intervenant à cette occasion, le conseiller de coopération et d’action culturelle à l’Ambassade de France et directeur de l’Institut français du Congo (Ifc), M. Hervé Peltier, a souligné que les écrivains de la phratrie sont devenus des classiques de la langue française. « Aujourd’hui, nous célébrons à travers ces auteurs, dont les richesses constituent désormais un patrimoine congolais et mondial », a-t-il précisé.
Cet événement a été marqué par plusieurs activités culturelles, notamment une exposition photo consacrée à la littérature congolaise, une table ronde sur le thème « La revue Liaison et la naissance de la littérature congolaise », la projection du film “Diogène à Brazzaville”, la mise en scène de “La Valse interrompue”, ainsi qu’un spectacle intitulé “Le dernier des cargonautes”. (ACI)