Congo/Droits de l’homme : Les acteurs de la société civile engagés dans l’amélioration des lacunes du secteur foncier

BRAZZAVILLE, 18 NOV (ACI) – Le Groupe des experts pour la synergie entre les organisations et des plateformes de la société civile (Gesop) s’est réuni, le 17 novembre à Brazzaville, pour renforcer et valider le rapport d’étude comparative sur le foncier, en vue de combler les lacunes de ce secteur au Congo.

Intervenant lors de l’atelier de validation de ladite étude, la chargée de programme ressources naturelles et droits des communautés forestières de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (Ocdh), Mme Nina Cynthia Kiyindou Yombo a précisé que ces travaux avaient pour but d’identifier ces faiblesses, de formuler des recommandations et de renforcer le secteur foncier.

De son avis, cette étude est cruciale pour les populations autochtones, les communautés locales, les investisseurs multinationaux et l’État parce qu’elle repose sur l’adaptation des textes existants à la réalité coutumière des droits fonciers et sur la détection des insuffisances pour élaborer des textes appropriés et renforcer ce secteur vital.

Il s’agit pour la société civile d’améliorer les dispositifs législatif et réglementaire en tenant compte des enjeux divers autour de la question foncière, a-t-elle signifié.

De son côté,  le chargé de la recherche du Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme (Rpdh), M. Fabrice Séverin Kimpoutou a souligné que cette étude représente un outil essentiel visant à éclairer les pouvoirs publics sur la dimension coutumière du foncier et à proposer des solutions pour inclure les populations marginalisées dans les décisions relatives au foncier.

Pour M. Kimpoutou, cette intervention témoigne de l’engagement continu de la société civile à sensibiliser et à plaider pour une reconnaissance accrue des droits fonciers coutumiers, dans le but d’instaurer une réelle inclusion des communautés locales dans les politiques foncières.

Soulignant l’importance d’une réforme législative pour garantir la protection des terres et forêts pour les autochtones, le coordonnateur du Forum pour la Gouvernance et les Droits de l’Homme (Fgdh), M. Maxent Fortunin Agnimbat Emeka, a, pour sa part, précisé qu’ elle revêt un double enjeu à savoir, renforcer la participation des communautés à la lutte contre les changements climatiques et améliorer leurs conditions de vie en préservant la biodiversité et en luttant contre la pauvreté.

A cet effet, il a souligné la nécessité de contrôler les terres car,  l’absence de ce contrôle pourrait conduire à une perte des terres au profit d’acteurs étrangers, des exploitants forestiers ou les entreprises minières.

Aussi, il a  recommandé aux pouvoirs publics d’améliorer les conditions de vie des populations locales et autochtones, en renforçant leurs droits sur les terres et les forêts. « Ces territoires confiés doivent être gérés de manière responsable et respectueuse de l’environnement pour préserver la biodiversité et assurer le bien-être des communautés qui en ont la charge », a-t- il insisté.

Cette étude a été menée dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet soutenu par l’Agence norvégienne pour le développement (Norad). (ACI)

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