BRAZZAVILLE, 1er JUIN (ACI) – La République du Congo aurait accès à 32,4 millions de DTS, soit environ 43 millions de dollars américains, à l’issue de la revue du Conseil d’administration, a annoncé les services du Fonds monétaire international (Fmi).
Cette information a été donnée par le chef d’équipe, M. Roland Kpodar, à l’issue des réunions virtuelles tenues récemment par une équipe du Fmi pour mener les consultations de 2024 au titre de l’article IV et les discussions sur la cinquième revue du programme triennal du Congo au titre de la Facilité élargie de crédit (Fec), approuvée par le Conseil d’administration du Fmi le 21 janvier 2022.
« J’ai le plaisir d’annoncer que les autorités congolaises et l’équipe du Fmi sont parvenues à un accord au niveau des services sur la cinquième revue du programme de la République du Congo au titre de la Fec. Cet accord est subordonné à la poursuite de la mise en œuvre des mesures convenues, ainsi qu’à l’approbation de la direction et du Conseil d’administration du Fmi », a déclaré M. Kpodar dans un communiqué publié le 29 mai dernier.
Poursuivant son propos, il a indiqué que l’équipe du Fmi s’est félicitée de l’engagement renouvelé des autorités à intensifier les efforts pour préserver la viabilité des finances publiques et de la dette, augmenter les dépenses sociales, renforcer la gouvernance et la gestion de la dette, tout en jetant les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive.
Dans ces déclarations, il a signifié que la reprise économique du Congo a ralenti en 2023 pour atteindre 2%. Cette reprise reflète principalement une baisse inattendue de la production pétrolière, de fortes inondations, des pannes d’électricité et un affaiblissement de l’investissement public.
Selon lui, la croissance devrait se renforcer pour atteindre 2,8% en 2024 et maintenir cette dynamique à moyen terme, principalement portée par le secteur hors pétrole, alors que la production d’hydrocarbures stagne. L’inflation, ayant atteint une moyenne de 4,3% en 2023 en raison des coûts d’importation élevés et de la hausse des prix des carburants, devrait progressivement diminuer pour atteindre l’objectif régional de 3% à moyen terme.
M. Kpodar a souligné que les performances dans le cadre du programme soutenu par le Fmi ont été globalement satisfaisantes, la plupart des objectifs quantitatifs et indicatifs ayant été atteints. La situation budgétaire s’est améliorée en 2023, reflétant la sous-exécution des dépenses publiques et les économies réalisées grâce à la réforme des subventions aux carburants.
Cependant, a-t-il poursuivi, des défis subsistent sur le front de la gestion de la dette, de l’exécution des dépenses sociales et de la mise en œuvre du programme de réformes structurelles. Malgré des progrès significatifs, des retards persistent dans la réorganisation de la Caisse congolaise d’amortissement, la promulgation de lois sur la TVA liée aux hydrocarbures et l’opérationnalisation de la législation sur les conflits d’intérêts.
Les consultations de 2024 au titre de l’article IV ont été axées, entre autres, sur les priorités de politiques économiques visant à préserver la viabilité budgétaire, à réaliser une croissance forte, soutenue et inclusive, et à renforcer la résilience aux changements climatiques. Les priorités de politiques économiques incluant l’amélioration de la gestion des finances publiques, l’augmentation des recettes intérieures, la rationalisation des subventions énergétiques, et l’amélioration de l’environnement des affaires, ont été également au menu des consultations. (ACI)