BRAZZAVILLE, 18 MAI (ACI) – La compétitivité-prix de la République du Congo, capacité du pays à offrir des biens et services à des prix plus bas que ses concurrents, tout en offrant une qualité équivalente, s’est détériorée au premier trimestre 2025, traduisant une perte de positions concurrentielles du pays sur les marchés internationaux, révèle une analyse de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac).
Selon cette analyse, cette perte de position s’explique par une croissance du taux de change effectif réel (Tcer) du pays, passant de 0% au dernier trimestre 2024 à 3,4% au premier trimestre 2025. En terme économique, une hausse du Tcer indique une détérioration de la compétitivité-prix d’un pays, conduisant notamment à une chute des exportations.
Par ailleurs, l’analyse souligne un renforcement de la compétitivité-prix des cinq autres pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à savoir le Tchad, le Gabon, le Cameroun, la République Centrafricaine et la Guinée équatoriale durant la période sous revue. De façon générale, le Tcer global de la Cemac s’est inscrit à -0,6 %, traduisant des prix attractifs au sein de la zone monétaire, par rapport à ses principaux concurrents.
Cet avantage de prix en zone Cemac est particulièrement lié aux coûts bon marché des produits exportés, notamment les matières premières, au ralentissement de l’appréciation du taux de change effectif nominal et un taux d’inflation moins élevé dans la sous-région, en comparaison avec ses partenaires commerciaux, indique le document.
Notons que cette compétitivité est un enjeu majeur pour les pays, car elle permet d’accroitre leur part de marché et leur rentabilité, d’attirer les investissements et de favoriser la croissance économique, d’améliorer le niveau de vie des citoyens, de stimuler l’innovation et le progrès. (ACI/ Allegra De Rachelia)
