BRAZZAVILLE, 21 MAI (ACI) – Le ministre des Affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire, Mme Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa, a lancé, le 19 mai à Brazzaville, les formations de plus de 2.000 jeunes vulnérables dans les métiers variés favorisant leur autonomisation économique.
Financé par la Banque mondiale sur un fonds additionnel de 83 millions de dollars, ces formations ciblent 5.000 jeunes vulnérables, âgés de 18 à 35 ans, à Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et Ouesso entre 2024 et 2027. Elles s’inscrivent dans le cadre du Projet de protection sociale et d’inclusion productive des jeunes (Psipj).
Ces jeunes seront répartis entre les centres de formation publics, privés, ainsi que les ateliers des maîtres artisans. « A ce jour, 2.217 jeunes ont été sélectionnés à Brazzaville et 1.479 à Pointe-Noire. L’objectif global est de former 2.000 jeunes à Brazzaville, 2.000 à Pointe-Noire, 500 à Dolisie et 500 à Ouesso », a précisé Mme Mboukou-Kimbatsa.
Elle a fait savoir que le chiffre de 45.000 jeunes à former, est insuffisant face à l’ampleur du chômage des jeunes. Et, a souhaité qu’une cible plus ambitieuse soit fixée dans le cadre d’un nouveau programme. « L’unité de gestion du projet devra redoubler d’efforts dans la mise en œuvre des différentes composantes, en produisant des résultats hautement satisfaisants », a-t-elle martelé.

S’adressant aux jeunes, Mme Mboukou-Kimbatsa a appelé ces derniers à saisir cette opportunité de formation gratuite qui va s’accompagner d’une subvention de démarrage à la fin du parcours. Aussi, elle a mis en garde contre toute tentative d’extorsion ou de perception illégale de frais auprès des bénéficiaires de ce programme.
De son côté, le coordonnateur du Psipj, M. Antoine Régis Ngakegni, a présenté les objectifs du projet et les critères de sélection. « Placé sous la tutelle du ministère des Affaires sociales, le Psipj vise à accompagner 22 000 ménages vulnérables à travers des allocations, avant d’entamer une deuxième phase visant la formation de 45 000 jeunes vulnérables », a-t-il précisé.
Pour sa part, la directrice régionale pour le développement humain à la Banque mondiale (Bm) Mme Trina Haque, a signifié que ce projet est une contribution de son institution à l’agenda du gouvernement. Il représente une véritable opportunité pour renforcer l’autonomie des jeunes.
Le maître d’ouvrage délégué (Mod), M. Marcèle Monka, s’est dit satisfait du déploiement de la première phase. « Malgré les difficultés, les jeunes commencent à réaliser leur rêve d’apprendre un métier de leur choix. Le défi se poursuit avec le lancement prochain des formations à Pointe-Noire, Dolisie et Ouesso », a-t-il déclaré.

D’une durée de 6 à 9 mois, ces formations couvrent 22 métiers, notamment dans les secteurs de l’agriculture, du bâtiment, de l’industrie et des services. Les bénéficiaires, majoritairement déscolarisés, sans emploi ou exerçant dans le secteur informel, recevront également une assurance santé, les frais de transport, ainsi que les équipements de protection individuelle nécessaires.
Lancé en juillet 2024, le Psipj a pour ambition de répondre aux conséquences sociales et économiques de la crise liée à la Covid-19, tout en élargissant l’accès aux filets sociaux pour les ménages et les jeunes vulnérables dans les zones d’intervention ciblées. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)