Congo/Education : L’enseignement supérieur, vers un nouveau contrat social

BRAZZAVILLE, 28 SEPT (ACI) – Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, Mme Delphine Edith Emmanuel, a souligné la nécessité de répondre aux questions qui ?, quoi ?, où ?, comment ?, quand ? et pourquoi ?, en vue d’établir un nouveau contrat social pour l’éducation.

Elle a fait part de cette feuille de route à l’ouverture de la 4e session ordinaire du Conseil national de l’enseignement supérieur (Cnes).  A son avis, ces six questions qui constituent la feuille de route de cette session, vont permettre d’aborder les problèmes liés à l’éducation inclusive, à la formation par alternance et au contenu des programmes.

Ces questions vont permettre aussi de s’interroger sur les finalités du système de l’enseignement supérieur au Congo et sur la capacité d’absorption par les secteurs publics et privés des sciences enseignées par les différentes structures, a dit Mme Emmanuel.

«La mise en œuvre de l’Objectif de développement durable 4 (Odd 4) de l’Agenda 2030 pour le développement durable et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine nous oblige à tracer le futur de l’éducation. Il s’agit d’établir un nouveau contrat social pour l’éducation qui doit jouer un rôle crucial dans le changement de notre société», a-t-elle poursuivi.

Placée sous le thème «Quel enseignement supérieur pour la République du Congo en ce XXIe siècle ?», cette session a pour but de poursuivre la construction de l’édifice entamé au Congo depuis la veille de son accession à l’indépendance, dans le cadre du Centre d’enseignement supérieur de Brazzaville (Cesb) en 1960, de l’Université de Brazzaville en 1974, puis de l’Université Marien Ngouabi (Umng) en 1977.

« L’enseignement supérieur est le maillon de la chaîne de l’éducation dont la mission consiste à former le personnel, au niveau supérieur, que le Congo a tant besoin. Nous avons la responsabilité de former l’élite de ce pays. La formulation de propositions idoines suppose au préalable, l’examen du système LMD, l’assurance qualité, l’éducation inclusive, l’éthique et les valeurs dans l’enseignement supérieur, la digitalisation de l’enseignement supérieur, l’employabilité, l’entreprenariat des jeunes et leur insertion professionnelle », a insisté Mme Emmanuel.

Pendant trois jours, en atelier ou en présentiel, les parties prenantes du sous-segment de l’enseignement supérieur, qu’elles soient publiques ou privées, vont plancher sur trois thèmes, à savoir «La validation du document de la politique générale», «La digitalisation de l’enseignement supérieur» et «L’employabilité, l’entrepreneuriat et l’insertion professionnelle».

A cette occasion, Mme Emmanuel née Adouki a annoncé qu’à l’écosystème de l’Enseignement supérieur s’ajouteront bientôt l’Université de Loango et l’Université inter-états Congo-Cameroun, ainsi que d’autres établissements d’enseignement supérieur, à créer dans le cadre des pôles universitaires départementaux définis par la Politique nationale de l’enseignement supérieur et la carte universitaire.

«Assurément, la création de ces structures d’enseignement supérieur permettra de rapprocher l’offre de formation des apprenants et d’établir l’équité en matière d’enseignement supérieur», a-t-elle conclu.

De son côté, le secrétaire permanent de l’enseignement supérieur, M. Bernard M’passi Mabiala, a dit que le Cnes est un organe consultatif chargé de proposer des solutions sur les questions liées à l’enseignement supérieur. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)

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