BRAZZAVILLE, 09 OCT (ACI) – Au total 150 élèves de la filière administrative des services pénitentiaires de l’École nationale d’administration et de la magistrature (Enam) ont dénoncé, le 7 octobre à Brazzaville, le manque d’organisation lié à leur formation, et menacent de porter l’affaire devant les tribunaux.
«La seule filière où il y a un problème d’organisation, c’est la nôtre. Nous avons un code pénitentiaire, l’article 42 qui a militarisé la fonction pénitentiaire, mais les textes d’application au code pénitentiaire, jusqu’à aujourd’hui, n’ont jamais vu le jour », a déclaré le porte-parole des élèves contestataires, M. Hermedy Schastel Sellas.
Ces étudiants reprochent au ministère de tutelle d’être insensible à leurs revendications et soulignent que leur formation n’a jamais été budgétisée. Aussi, ont-ils soulignés, la formation militaire n’incombe pas à l’Université Marien Ngouabi
«Nous avons le devoir de respecter les lois de la République. Cependant, nous sommes préjudiciés et abandonnés. C’est pour cette raison que nous allons porter cette affaire devant le juge administratif » a fait savoir, M. Sellas au regard de cette situation.

Malgré les engagements pris par le Premier ministre, M. Anatole Collinet Makosso lors des questions orales au gouvernement devant le Parlement, le conflit persiste entre ces élèves en formation et les autorités du pays, a-t-il rappelé.
Le Premier ministre avait annoncé l’ouverture d’un site de formation des agents pénitentiaires à l’Enam pour mettre à la disposition des Maisons d’arrêt et autres lieux de détention, des agents suffisamment formés, en conformité de l’entrée en vigueur du nouveau code pénitentiaire.
Par ailleurs, le gouvernement avait annoncé des projets de réhabilitation et de construction de plusieurs établissements pénitentiaires, notamment à Owando, Pointe-Noire, Ewo, Oyo, Madingou, Dolisie et Djambala, ainsi que le renforcement de la sécurité dans les Maisons d’arrêt. D’autres écoles de formation seraient également confrontées à des difficultés similaires.
Toutefois, les négociations entre les deux parties sur la formation paramilitaire, qui devrait intervenir après le deuxième semestre, n’a donné aucun résultat concret. (ACI/Prisca Mbouale)

