BRAZZAVILLE, 05 JUIN (ACI) – Le chargé de la recherche à la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (Rpdh), M. Fabrice Kimpoutou, a dénoncé, le 1e juin dernier à Pointe-Noire, les cas de pollution environnementale dont sont responsables les sociétés forestières Taman Industrie et Sipam Tp.
La Rpdh a dénoncé ces cas de pollutions lors de la conférence de presse sur la présentation de la note de position sur l’action du Centre d’accompagnement juridique et d’action citoyenne (Cajac), dans le cadre du suivi de la gouvernance forestière, minière, foncière et climatique.
Ces deux sociétés forestières à savoir, Taman Industrie et Sipam Tp, basées respectivement au village Nkoungou dans le district de Hinda, dans le département de Pointe-Noire et à Bankoussou, au village Mbomo, district de Zanaga, dans le département de la Lékoumou déversent des eaux usées dans des rivières environnantes confrontant les populations à un sérieux problème d’eau.
La Rpdh a effectué des descentes de terrains dans les départements du Kouilou et de la Lékoumou pour leur appartenance aux massifs forestiers du Mayombe et du Chaillu. Elle a constaté que l’exploitation forestière, minière qui s’y déroule n’est pas sans conséquence sur l’exercice des droits fondamentaux de ces communautés.
Ces descentes ont permis d’évaluer le niveau de mise en œuvre par les communautés locales et les populations autochtones des plans d’actions adoptés une année plus tôt dans ces deux départements, afin de renforcer leur implication dans les politiques forestières et d’utilisation durable des terres, dans le suivi des illégalités forestières et des violations de leurs droits fondamentaux en particulier des femmes, fortement impliquées dans les activités agricoles.
La Rpdh a identifié des cas liés au droit foncier, sur l’occupation anarchique des terres et le trafic d’influence, en épinglant la pollution des rivières, à la base des irritations sur la peau et d’autres maladies aux communautés dans les départements du Kouilou et de la Lekoumou.
Le village Nkoungou dans le département du Kouilou est confronté à un sérieux problème d’eau. La seule rivière où les populations s’approvisionnent est souillée par la société Taman Industrie, faisant que l’eau de ce ruisseau a changé de couleurs, en devenant jaunâtre.
Toujours dans le département du Kouilou, le Cajac a condamné la pollution de l’air au risque d’intoxication des populations riveraines de Metssa-Congo, une usine de recyclage des batteries au plomb usagées et des matériaux non-ferreux, implantée en plein quartier résidentiel de Vindoulou à proximité d’une école causant plusieurs dégâts physiques et matériels.
La Rpdh a souhaité, à travers le Cajac, lutter contre la corruption, en renforçant les pouvoirs des individus mais, également, en appuyant l’administration. De même, il compte accueillir des victimes et témoins d’actes de corruption, aider les citoyens à structurer leurs plaintes et à les déposer dans les juridictions.
Les deux entités envisagent aussi de suivre ces cas auprès des instances compétentes en travaillant en collaboration avec les avocats inscrits au barreau du Congo, pour défendre gratuitement les droits des victimes devant les juridictions congolaises. (ACI)