BRAZZAVILLE, 19 JUIN (ACI) – La ministre de l’Environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, Mme Arlette Soudan-Nonault a invitée le 17 juin à Brazzaville, les femmes à la responsabilité pour la bonne gestion des terres, en vue de préserver les sols.
Elle a fait cette invite lors de la célébration de la journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse, placée sous le thème, «Les droits fonciers des femme».
Cette journée met l’accent sur les droits qui sont essentiels pour atteindre les objectifs mondiaux, liés à l’égalité des genres et de neutralité en matière de dégradation des terres d’ici à 2030, ainsi que pour faire avancer les autres objectifs de développement durable.
«Certes, les vaccins contre la désertification existent : ils s’appellent gestion durable et responsable des terres, agroforesterie, sylviculture, irrigation raisonnée. Encore faut-il se les approprier et les mettre en pratique. Encore faut-il impliquer dans ce combat, en les responsabilisant, celles qui jouent un rôle essentiel dans la santé des terres sans en avoir le contrôle : les femmes», a-t-elle fait savoir.
Pour Mme Soudan-Nonault, il faut aller vers un monde plus soutenable et éloigner le spectre d’un avenir climatique où seule une partie de la planète sera encore habitable. Elle a relevé le fait que partout dans le monde et en particulier en Afrique, «ce n’est pas le désert qui avance, ce sont les hommes qui créent de nouveaux déserts».
A son avis, la lutte pour la préservation des sols et contre la dégradation des terres représente de ce fait, un enjeu continental majeur. En effet, elle a déploré le fait que par un effet de cercle vicieux, le processus de désertification, dont le désert n’est que le stade ultime, contribue également au réchauffement climatique, puisque plus un sol est sec, moins il absorbe de carbone.
Célébrée le 17 juin de chaque année, la journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse a été instituée par la Convention des Nations unies, en vue de sensibiliser le public aux efforts internationaux dans la préservation des sols.
Selon l’Onu, les sécheresses sont parmi les plus grandes menaces pour le développement durable, en particulier dans les pays en développement, mais aussi de plus en plus dans les pays développés. Les prévisions estiment que d’ici 2050, ce fléau pourrait toucher plus des trois quarts de la population mondiale. (ACI)
