Congo/Forêts : Au total dix start up participent à la compétition Hack4forest

BRAZZAVILLE, 05 JUIL (ACI)- Une dizaine de start up dont les projets ont été sélectionnés pour leur potentiel participent à la compétition Hack 4forest, dédiée à la promotion de projets de reforestation et de lutte contre la déforestation.

Organisée par le Pnud dans le cadre de la 1ère Conférence internationale d’afforestation et du reboisement (Ciar), avec le concours plusieurs ministères, dont ceux en charge de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, des Pme et celui de la Jeunesse, Hack4Forest vise à créer un cadre pour l’incubation de projets.

Depuis quatre ans, Hack4forest s’impose comme une compétition phare pour encourager les jeunes à se démarquer dans le domaine du reboisement et de la lutte contre la déforestation. Cette initiative, offre une plateforme aux jeunes innovateurs pour qu’ils puissent présenter et concrétiser leurs idées.

« Les projets seront évalués par un jury, et les finalistes d’Hack4forest bénéficieront d’un accompagnement dans des incubateurs pour transformer leurs idées en entreprises viables », a indiqué l’un des coachs, consultant à l’Agence nationale de valorisation des réseaux de la recherche et de l’innovation et coordinateur général adjoint du projet Agritech. Mme Daisy Idoma.


Selon elle, pour les jeunes participants, cette compétition est une opportunité de devenir des acteurs du changement dans la lutte mondiale pour un avenir durable.

Parmi les projets présentés, on note le système de séquestration de carbone du start up Ot-Ey évoluant dans la recherche de solutions technologiques et innovantes. Ce projet vise à valoriser les arbres locaux en réponse à la plantation d’acacias, qui nuit aux nappes phréatiques et aux sols.

Pour le chef du projet, Mme Raïna Dieuveille Wando Mouanoloki, ce projet tire son origine dans le fait que le Congo est le seul pays au monde à célébrer la Journée nationale de l’arbre, en privilégiant souvent la plantation d’acacias. Cette pratique constitue, selon elle, une fausse solution, compromettant davantage les sols et les sous-sols.

L’un des groupes des jeunes et le coach lors des travaux

« Face à ce défi, nous avons voulu valoriser nos arbres locaux, en créant un système qui détectera la capacité de séquestration de carbone de chaque arbre, afin de favoriser un reboisement ciblé, basé sur les espèces locales, contribuant ainsi à une gestion plus durable et efficace des ressources forestières », a-t-elle souligné.

De son côté, le groupe travaillant sur le projet « Pépinière de mangroves sous serre automatique » pour répondre à la menace de disparition des arbres des milieux côtiers, a proposé une solution durable. Cette solution vise à maximiser la production pour soutenir la reforestation et lutter contre le changement climatique.

« Nous avons décidé de mettre en place une pépinière sous serre automatisée afin de recréer les conditions nécessaires à la croissance de ces plantes. Produire des plantes de mangroves dans des conditions naturelles est presque impossible dans certains endroits du monde, et difficile à réaliser dans des serres normales. », a précisé l’un des membres du groupe, M. Kelly Ngouonimba.

En effet, les mangroves ont la capacité de séquestrer plus de carbone que les autres masses végétales.

L’étudiant en master de gestion du droit de la forêt, M. Midas Dulick Inkari a présenté le projet « Tree drones », un projet de plantation automatisée par drones. « Face à la déforestation rapide, les plantations manuelles ne suffisent plus ».

« Nous comprenons que la déforestation est en train de prendre un rythme assez élevé. Et, les plantations manuelles ne répondent plus. Voilà pourquoi il faut trouver des moyens pour accélérer. Les drones offrent une solution efficace pour accélérer ce processus », a-t-il expliqué. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)

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