BRAZZAVILLE, 22 MARS (ACI) – La langue française au Congo n’est plus seulement la langue des Français, mais elle est devenue un patrimoine commun, a déclaré le directeur général de l’Agence universitaire francophone (Auf), le Pr Édouard Ngamountsika.
S’exprimant lors d’une table ronde organisée par le bureau national de l’Auf Congo pour dresser un état des lieux de l’évolution de la langue française au Congo, il a souligné que la richesse de la francophonie au Congo réside dans son partenariat avec les langues africaines et les langues congolaises.
Cet atelier, qui a rassemblé des étudiants, des enseignants et des chercheurs, a été animé par des linguistes tels que l’enseignant-chercheur à l’université Marien Ngouabi, le Pr Édouard Ngamountsika, le Vice-doyen de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) de l’université Marien Ngouabi, le Pr Arsène Elongo et le chef de département master à l’École normale supérieure (Ens), le Pr Alain Fernand Loussakoumounou.
Selon le Pr Elongo, lorsqu’une langue pénètre dans un espace, elle est influencée et subit des évolutions dues au temps, à l’identité, à la culture, au son, à l’accent et à la mentalité. « À ce stade, la langue adopte une autre manière d’être parlée. On peut observer des innovations dans la langue française », a-t-il expliqué.
Pour le chef de département master à l’Ens, « le mythe du ‘bon français’ est une intention, c’est-à-dire que l’on peut bien parler ou non, mais ce qui importe dans une dynamique socio-linguistique, c’est la communication, la transmission du savoir et la compréhension », a-t-il souligné.
La journée internationale de la francophonie est célébrée le 20 mars de chaque année. Cette édition a été placée sous le thème du prochain sommet de la francophonie « Créer, innover et entreprendre en français ». (ACI/Audrey Sounguika)
