BRAZZAVILLE, 28 FEV (ACI) – Le Chef de l’Etat congolais, Président du Conseil supérieur de la magistrature, M. Denis Sassou-N’Guesso, a exigé, le 28 février à Brazzaville, des résultats plus éloquents à tous les degrés de juridiction et à tous les niveaux de l’organisation judiciaire pour l’année 2025.
Dans son message prononcé à l’occasion de l’audience solennelle de la rentrée judiciaire de la Cour suprême, il a encouragé le corps judiciaire à persévérer dans l’application des directives énoncées, en 2024, dans son précédent message à l’attention des magistrats.
« Il nous faut pérenniser la tradition de cet événement afin que l’exigence de rendre compte s’inscrive à jamais dans l’architecture de notre dispositif judiciaire », a-t-il exhorté.
Afin de permettre au corps judiciaire d’assurer ses missions en toute indépendance, le Chef de l’Etat a souligné l’obligation de respecter la dimension inamovible des magistrats et leur statut. Pour lui, cette disposition a été instituée en faveur des magistrats, pour leur permettre d’exercer leurs fonctions en toute quiétude, dans un esprit de grande responsabilité.
Saluant les efforts consentis et les avancées réalisées dans le cadre de la mise en œuvre des orientations cardinales de 2024, il a évoqué la question primordiale de l’exécution des sentences pécuniaires qui doit aboutir à des solutions pertinentes. « Vous vous y êtes engagés et des magistrats ont été expressément commis à cette tâche », a-t-il dit.

En ce qui concerne la question de la collégialité au sein de toutes les juridictions d’instance, M. Sassou-N’Guesso a appelé les professionnels de droit à accroitre les échanges constructifs devant constitués des dispositions à soumettre à la délibération des organes compétents de l’Etat, à savoir le Conseil des ministres et les deux chambres du Parlement.
« Le magistrat doit être le bon interprète et le grand défenseur de la loi. Il reste soumis, lui-aussi, à la même norme qui s’applique à tous les citoyens. Il ne doit pas jouer à l’araignée qui tisse la toile pour prendre les autres insectes, en s’épargnant elle-même. Il doit se sentir inquiété lorsqu’il fait un faux pas ou se retrouve en conflit avec la loi », a-t-il interpellé.
Clôturant son propos, il a souhaité pleins succès aux magistrats dans l’accomplissement de leurs missions en 2025, afin que le bilan global de leurs actions donne la pleine mesure de ce que les efforts consentis cette année aboutissent aux résultats espérés et attendus. (ACI/Grace Dinzebi)