Congo /Mines : Vers l’élaboration de l’étude de base sur les minéraux de développement négligés

BRAZZAVILLE, 7 FEV (ACI)- Au total 28 experts des ministères et des parties prenantes évoluant dans le secteur minier/carriers, participent du 7 au 8 février à Brazzaville, à l’élaboration de l’étude de base sur les minéraux de développement négligés, la concertation et la collecte de données.

Organisé par le ministère des Industries minières et de la géologie en collaboration avec le PNUD, cet atelier vise à impliquer efficacement les institutions publiques et privées, les ONG, les organisations associatives et les autorités nationales dans le processus d’élaboration de l’étude de base pour le lancement officiel d’une série de consultations avec les acteurs du secteur.

Il va permettre aussi d’établir la situation de référence mettant en évidence la dynamique actuelle et les principaux défis liés à l’amélioration de la performance environnementale, sociale et économique du secteur.

Répartis en quatre groupes thématiques, les participants vont examiner le cadre politique, juridique et institutionnel à la lumière des directives de la Vision minière africaine (Vma) sur l’exploitation artisanale et à petite échelle. Au cours de ces assises, il s’agira de valider le plan de mise en œuvre de l’étude de base sur les minéraux de développement négligés.

Cet atelier va permettre aux participants d’identifier les insuffisances et les opportunités, et de formuler des recommandations constructives pour améliorer le potentiel du secteur, en faisant de l’exploitation minière une activité économique viable à part entière.

L’accent sera mis sur la collecte de données socio-économiques, y compris les conditions techniques d’exploitation, la chaîne de valeur, les capacités techniques des opérateurs, l’impact environnemental et les opportunités de réduction des émissions de carbone.

Les officiels et les participansts lors de l’atelier de lancement de l’étude de base des minéraux développés négligés

Intervenant à cette occasion, le représentant résident adjoint du Pnud au Congo, M. Henry René Diouf a exhorté l’ensemble des participants à mettre à contribution leur expertise afin d’atteindre les objectifs fixés pour cette étude.

« Malgré son potentiel ces minéraux n’ont pas encore reçu l’attention qu’ils méritent. Ils sont souvent considérés comme des minéraux de faibles valeurs. Cette étude de base permettra d’assurer la cartographie des substances existantes et aider à l’établissement des chaines de valeurs pouvant enclencher le développement social et économique du pays », a-t-il indiqué.

Saluant cette initiative, la représentante du directeur de cabinet du ministère des industries minières et de la géologie, la conseillère aux mines, Mme Gatsé Ebotehouna Noïda Janesia, a souligné son importance pour renforcer le capital humain et absorber le chômage des jeunes, ainsi que pour contribuer à la diversification de l’économie.

Elle a toutefois rappelé que malgré la richesse en minéraux du sous-sol congolais, l’économie dépend toujours à plus de 50 % du pétrole. « La production minière industrielle, essentiellement artisanale, reste marginale, concernant principalement l’or, le diamant et d’autres substances telles que l’argile, les calcaires, le marbre, le sel, le sable, le gravier, les moellons et les pierres semi-précieuses », a-t-elle déploré.

Cet atelier, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme Acp-Ue pour les minéraux développés, fait suite à la première session technique de renforcement des capacités et de partage d’expérience sur la formalisation, l’environnement, la santé et la sécurité dans ce secteur. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)

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