Congo/Numérique : Quatre-vingt acteurs judiciaires suivent une formation en intelligence artificielle

BRAZZAVILLE, 07 NOV (ACI) – Une session de formation en faveur des magistrats, des avocats et des huissiers, s’est ouverte, le 7 novembre à Brazzaville, pour apprendre la pratique des outils en Intelligence artificielle (Ia) dans les tribunaux, afin d’être plus rapide, plus efficace avec moins d’erreurs, sous la houlette du ministre en charge de l’économie numérique, M. Léon Juste Ibombo.

Sélectionnés sur les critères bien définis par les organisateurs, ses quatre-vingt acteurs judiciaires vont être formés du 7 au 11 novembre sur la cybersécurité et l’état de droit en intelligence artificielle. Cette formation fait suite, à celle tenue du 3 au 4 octobre dernier, sur les prérequis en l’intelligence artificielle et l’état de droit.

Cette formation est le fruit de partenariat entre le ministère des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, à travers le Centre africain de recherche en l’intelligence artificielle (Caria), Smath africa digital academy (Sada) et l’Unesco. La digitalisation du domaine judiciaire dans le contexte de cyber justice, vise à transformer le secteur public, à améliorer l’efficience, la responsabilité, l’exclusivité et la fiabilité. 

 Ouvrant cette session de formation, le ministre en charge de l’économie numérique, M. Léon Juste Ibombo a fait savoir que le programme de formation des acteurs judiciaires en Cybersécurité, en État de droit et en Intelligence Artificielle ouvre la voie, entre autres, à l’arrimage du système judiciaire national au numérique, aux technologies émergentes de l’IA dans les tribunaux et aux faibles moyens de cyber justice.

Poursuivant son propos, il a signifié que la digitalisation promeut de nouveaux changements qui affectent non seulement les procédures, mais aussi les décisions, avec en relief, l’analyse et le conseil juridique effectués par des appareils autonomes, notamment, l’analyse juridique, l’annonce des décisions judiciaires et d’autres critères ainsi que les systèmes prédictifs.

Par ailleurs, il a précisé que l’Ia est un moyen qui permet d’améliorer l’efficacité de la justice dans l’intérêt des justiciables, en repensant le rôle du juge, et en réfléchissant à celui de la technologie et des outils.

En outre, M. Ibombo a indiqué qu’au moment où la mondialisation adopte l’Ia dans le système judiciaire, les programmes de formation du Caria veulent aiguiser la conscience des acteurs judiciaires sur ses rôles et l’utilisation de l’Ia dans le système judiciaire. Pour ce faire, il a exhorté chaque apprenant à donner le meilleur de lui-même, afin de tirer profit de cette opportunité offerte par le gouvernement.

Intervenant à cette occasion, le représentant des magistrats, M. Nguembi Viguier, a souligné que les sauts technologiques, l’accumulation des données et des capacités de traitement poussent les acteurs judiciaires à une prise de conscience collective. Selon lui, grâce aux sauts technologiques, les tenants artificiels ont vu une dimension nouvelle dont la prise de mesure a commencé récemment.

Pour le représentant des magistrats, l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les systèmes judiciaires du monde entier a connu une augmentation rapide ces dernières années. Qu’il s’agisse d’aider les avocats à identifier les précédents dans la jurisprudence ou de prédire la durée appropriée des peines et les taux de récidive, les outils d’IA deviennent des éléments permanents dans la manière d’administrer la justice au XXIe siècle. A ce sujet, il a souligné que les outils de l’Ia deviennent un élément permanent dans la manière d’administrer la justice au XXIe siècle.

«Si de toute certitude, la cyberjustice en tant que intégration des technologies émergentes liées à l’IA dans le système judiciaire sert à offrir des services judiciaires par voie électronique, soit en utilisant l’électronique dans les salles d’audience ou à d’autres fins de règlement des différends, l’un des objectifs les plus cruciaux de la cyberjustice est d’accroître l’accès à la justice, en réduisant à la fois les coûts associés à l’administration de la justice et en réduisant le fardeau des juges et du système judiciaire dans son ensemble », a-t-il dit. (ACI/Nadège Makoubama)

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