Brazzaville, 22 Fev (ACI) – Le Premier ministre, Chef du gouvernement, M. Anatole Collinet Makosso, a invité, le 21 février à Brazzaville, les membres de son gouvernement, à trouver les ressources permettant de financer les projets identifiés à l’issue des travaux du 7e séminaire gouvernemental.
A cette occasion, M. Makosso a appelé certains départements ministériels stratégiques, à s’investir davantage dans la mobilisation des ressources additionnelles. Il a réitéré l’importance de la rationalisation des dépenses en vue de la réduction du train de vie de l’Etat. Le Chef du gouvernement a, également, instruit d’accélérer la digitalisation des régies financières pour améliorer le recouvrement des recettes de l’Etat.
Ce séminaire s’est décliné en quatre principaux sous-thèmes faisant l’objet des débats au cours des travaux, notamment, celui correspondant au sous-programme 1 intitulé Pro-jeunes sur l’employabilité, l’entrepreneuriat, l’éducation et l’accompagnement des jeunes, présenté par le ministre de la jeunesse et des sports, de l’éducation civile, de la formation qualifiante et de l’emploi, M. Hugues Ngouelondélé.
Dans ce sous-thème, les séminaristes ont passé en revue les mesures susceptibles d’être prises pour créer 10.000 emplois publics, civils et militaires et 90.000 emplois dans le secteur privé au moyen d’une politique axée sur la « congolisation » des emplois, en particulier dans le secteur du commerce, de l’agriculture, de l’économie numérique, des zones économiques spéciales et de l’agroforesterie, ainsi que par la valorisation des emplois dissimulés à l’instar des artisans-techniciens de surface.
S’agissant du 2e sous-thème, la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Mme Ingrid Olga Ghislaine Eboucka-Babackas, a présenté le sous-programme II dénommé « Accélération de la mise en œuvre des projets du programme d’investissement public ».
Elle a indiqué que le faible niveau de ressources publiques et la difficulté à mobiliser les ressources privées susceptible de financer le Programme national de développement (Pnd) 2022-2026, ont conduit à la section d’un bloc de projet phares. Ainsi, sur 343 projets du Pnd, 47 projets comprenant 14 projets hors Pnd ont été identifiés pour être réalisés d’ici 2026 avec des ressources disponibles.
Le 3e sous-programme « Assainissement et résilience des villes et communes » faisant l’objet du sous-thème III, a été présenté par le ministre d’Etat, ministre de l’aménagement du territoire, des infrastructures et de l’entretien routier, M. Jean Jacques Bouya qui s’est appuyé sur l’article 41 de la constitution du 25 octobre 2015.
Au cours de leurs échanges, il a développé les actions à entreprendre à court terme dans le cadre du budget 2024 pour abonder le Fonds national de l’entretien routier et de l’assainissement urbain, dupliquer le modèle DURQuaP sur le financement interne et sur la base de l’expérience acquise, construire 50 Km de route pavées à Brazzaville et à Pointe-Noire, ainsi que 10 Km dans chacune des villes comme Owando, Dolisie, Nkayi, Mouyondzi et Ouesso. Le ministre d’Etat a, également, tracé quelques perspectives pour la création de villes nouvelles.
Le sous-programme IV « Mise en œuvre des actions d’urgence humanitaires a été présenté par la ministre des affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire, Mme Irène Marie Cécile Mboukou Kimatsa, qui a rappelé qu’en fin d’année 2023, de graves inondations ont été enregistrées dans le pays.
De toutes les localités, les plus impactées ont été Brazzaville, Pointe-Noire, Likouala, Cuvette, Plateaux. Celles moyennement impactées sont le Pool, la Sangha, la Lékoumou, le Niari et la Cuvette-Ouest.
Le ministre en charge de la santé a donné des indications sur les interventions médicales en faveur des populations sinistrées, tandis que le ministre en charge de l’éducation a décrit la solution mise en place pour assurer la continuité pédagogique.
Il a été mis en place, cinq groupes de travail chargé de finaliser les documents des sous programmes au plus tard le 28 février prochain, aux fins de les soumettre au Conseil des ministres. (ACI/Blanchard Boté)
