BRAZZAVILLE, 14 AOÛT (ACI)- Le secrétaire national, chargé de la communication et des médias, porte-parole l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), M. Sidoine Romaric Moukoukou, a indiqué, le 14 août à Brazzaville, que ce parti inscrit sa marche politique dans la participation efficiente à la vie démocratique et n’a jamais cessé de jouer son rôle républicain, apportant son cœur à la construction du Congo.
Il a donné cette indication dans la déclaration de l’Upads, rendue publique pour évoquer la situation du Congo sur les plans économique, social et politique, à l’orée de la commémoration du 64e anniversaire du pays.
Selon lui, 64 ans d’existence en tant qu’Etat souverain ne signifient pas grand-chose, mais ce n’est pas non plus rien. Le vrai âge d’un pays demeure dans sa capacité à s’assumer pleinement et à bien assumer les pouvoirs d’Etat dans l’intérêt bien compris du peuple.
S’agissant de l’aspect économique, il a souligné que nonobstant l’embellie financière des années 2000 favorisé par la hausse du prix du pétrole sur le marché, l’encours global de la dette s’élevait, en 2004, à près de 9,2 milliards de dollars américains, soit 1500 milliards de F cfa, selon les sources de la Banque mondiale.
Pour lui, l’argument se fondant sur les effets de la crise conjoncturelle due à la dépendance de notre économie aux fluctuations du marché pétrolier et à la tendance inflationniste sur les produits de première nécessité suite au conflit russo- ukrainien est peu crédible et ne résiste pas à l’analyse objective des faits. « Il se pose en réalité au Congo un problème de gouvernance, dont les causes sont, entre autres, la qualité de la dépense, le mauvais choix des priorités », a- t-il dénoncé.
Sur le plan social, L’Upads a observé, depuis quatre mois, les mouvements de grève dans les grandes villes, les subventions du prix des carburants à la pompe augmentée de 30%, les prix des denrées alimentaires affectant la population, l’année de la jeunesse décrétée n’en est qu’au stade de bonnes intentions.
Sur le plan politique, ce parti ne s’oppose pas au principe de la réorganisation administrative sur le plan national relevant de la loi, en vertu des dispositions de l’article 125 de la constitution de 2015.
Par ailleurs, L’Upads a réitéré sa position relative au débats sur les accords avec le Rwanda sur la cession ou non des terres. A ce sujet, l’Upads s’oppose à la cession des terres à un pays tiers. « Cette affaire ne devrait plus susciter polémique, au regard du droit positif congolais régissant le domaine du foncier », a-t- il fait savoir.
En outre, l’Upads a formulé quelques suggestions contribuant à la bonne marche de l’appareil étatique, entre autres, l’élargissement des hommes politiques encore en prison ou contraints à l’exil par le bénéfice du pardon de la République conformément aux dispositions de l’article 92 de la Constitution du 25 octobre 2015, la réhabilitation du Trésor public dans son rôle de caisse unique des ressources de l’État. (ACI/ Édouard Mangongo)