BRAZZAVILLE, 14 DEC(ACI) – Les membres du bureau du conseil synodal de l’Eglise évangélique du Congo(Eec) ont apprécié, les résultats de la première phase d’expérimentation du projet « Eglise verte », à travers les échanges, partages, débats et amendements apportés par les coordonnateurs venus de l’intérieur du pays, comme premiers bénéficiaires dudit projet.
Cette appréciation a été faite à l’occasion de la rencontre organisée à Brazzaville, sous le thème « Echanges d’expériences des coordonnateurs et des champs d’évangélisation sur le projet « Eglise verte », tenue les 12 et 13 décembre, sous l’assistance du président de cette entité, le révérend Juste Gonard Bakoua.
Les amendements ont porté sur les bilans d’activités exposés par les coordonnateurs sur l’état actuel des vergers. Les hommes de Dieu ont reconnu l’évolution acceptable, malgré les difficultés qu’en dure l’Eec pour la réalisation de ce projet estimé à près de 4 millions de Fcfa dont 1 million 300 mille FCFA seulement ont été rendu disponible.
Les représentants des paroisses ont, également, donné des éclaircissements sur les stratégies de la mise en œuvre du projet. Il s’agit de celles liées à l’entretien et à la sécurisation des plants, le nombre des espèces des plants reçus, brulés ou séchés ainsi que ceux viables jusqu’à ce jour.
Dans la mise en œuvre de ce projet, les coordonnateurs ont évoqué les difficultés liées au cheminement des plants à des longues distances causant la perte de certains produits. A cette occasion, les bénéficiaires ont recommandé que la commission synodale de la gestion du projet fasse des formations dans chaque consistoire pour l’obtention des pépinières des plants marcottés afin de minimiser les couts et d’éviter des ruptures dans l’exercice du planting.
Le rythme des saisons et la nature du sol selon les départements, constituent aussi un obstacle pour la bonne germination des plants.
Se félicitant des résultats de la première phase et des consistoires qui font leurs cultures des maniocs et autres sur les sites pour permettre l’entretien et la sécurisation des arbres, le responsable de la commission synodale de la gestion du projet, le pasteur Alexis Mata, a rassuré les serviteurs de Dieu sur les bienfaits de ce projet.
Le système économique basé sur les différentes offrandes et legs venant des fidèles n’est pas du tout fiable. Il est donc temps que l’Eglise mette son slogan « sala sambila » en valeur, en mettant des stratégies de valorisation de ses terres souvent sujettes à des convoitises.
Selon le pasteur Mata, le planting d’arbres est l’une des solutions sûres et durables qui peut changer l’image de l’Eglise en générant des revenus à tous les niveaux. Les coordonnateurs, a poursuivi le serviteur de Dieu, doivent s’approprier du projet, s’engager, organiser la communauté ecclésiale qui est l’élément fondamental dans ce projet.
Pour sa part, le conférencier, M. Marcel Mbaloula, a indiqué que le développement durable qui englobe le projet « Eglise verte », est une exigence pour l’Eec qui ne peut pas rester en marge du combat de lutte contre la pauvreté et les changements climatiques.
« Si les pays protestants comme les Etats Unis, l’Angleterre se sont développés c’est parce qu’ils ont respecté les principes bibliques », a-t-il martelé, demandant aux chrétiens de revenir sur leur éthique de la vérité.
A cette occasion, le conférencier a demandé aux coordonnateurs des paroisses de l’Eec de rendre attractive leurs paroisses par leur manière de gérer, de se comporter, de rendre leur culte pour éviter la fuite des fidèles vers les autres églises.
Le projet « église verte », a pour objectif, d’amener les communautés à planter les arbres pour lutter contre le réchauffement climatique et générer des revenus à l’Eec, permettre, à rééquilibrer la balance financière de cette église.
L’« Eglise verte » peut faire accéder l’Eec au niveau du marché mondial. C’est un projet du bureau synodal pour la mandature 2023-2024. (ACI/ H. Soukou)
