Congo/Religion : Vers une réflexion profonde pour redonner un vrai visage à l’EeC

Brazzaville, 12 Sept (ACI) – Le  révérend Guy Loko Elenga a appelé, récemment à Passi passi dans le consistoire de Doloise, le chrétien à réfléchir profondément sur les reformes structurelles qu’il faut engager pour redonner un vrai visage à l’Eglise évangélique du Congo (EeC).

Cet appel a été lancé à l’occasion de la lecture de son exposé, expliquant  que pour y  accéder, des critères et principes doivent être respecté. Dans la gestion des biens communs de l’église, le chrétien doit être responsable et cette responsabilité implique la vigilance dans la gestion financière.

«  S’il est établi que la crise au niveau de l’EeC émane de l’homme, il faut qu’il change. C’est dans ce sens qu’il faut faire un travail important pour la transformation de l’être du croyant de l’Eec », a dit le révérend Loko Elenga.

Exposant sous le thème général « l’Eec et développement durable : enjeux et défis » thème central choisi aussi pour le mandat 22-24, le révérend Loko Elenga a également signifié que le relèvement de l’église Eec qui passe par le développement durable exige des critères et principes que le chrétien de la base jusqu’au sommet doit respecter impérativement.

A cette occasion, le pasteur Loko Elenga a défini le développement durable comme une question fondamentale de l’existence humaine, traitée à tous les niveaux. Il a aussi cité la définition de l’ancien premier ministre norvégien,  qui l’a défini comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs ».

Pour interpeller le chrétien de l’Eec à comprendre le concept afin de changer  son visage, l’homme de Dieu l’a présenté sous deux phases à savoir, le développement après  l’autonomie de l’église et au temps des missionnaires.

Quand la responsabilité de l’Eec revient aux mains des congolais c’est-à-dire après l’autonomie, le constat à chaque rencontre synodale a signalé que le volet économique a été toujours au centre des décisions et les finances ont été vues en déclin.

«  Les états généraux ont révélé que l’homme est l’obstacle majeur qui se situe au niveau de la volonté, du sens de responsabilité d’une part et de la  mauvaise compréhension du bien-fondé du développement durable d’autre part », a indiqué l’homme de Dieu.

Il a par ailleurs affirmé que le développement n’implique pas un leadership approprié, il est plutôt une observation rigoureuse des valeurs éthiques  telles que, l’intégrité, l’honnêteté, l’excellence, la crainte de Dieu, la foi économique, la transparence ainsi que le sens de la responsabilité.

Pour atteindre les objectifs, le chrétien doit refuser la corruption. L’église doit nommer dans ses structures des gens valides, intelligents, productifs qui ont la capacité de travailler et de gérer dans la transparence, a fait savoir le révérend Loko Elenga.

« Le développement n’est pas un acquis, il faut savoir conserver le bénéfice, gérer la providence, éviter le gaspillage », a-t-il martelé, indiquant que le maintien d’un développement passe par une gestion honnête, responsable, saine des biens acquis.

 Le développement, a  poursuivi l’orateur, c’est aussi le respect des lois et règlements, l’obéissance de l’autorité établie dire la vérité dans la gestion des biens de l’église et publics. Respectez la nature en le transformant utilement sans exagérer.

« Pourtant le concept développement durable prôné par les Etats unis n’est pas nouveau pour la nation congolaise en générale et l’église en particulier car, les missionnaires venant pour évangéliser avaient la bible à la main droite et la houe à la gauche », a fait savoir le vice-président de l’Eec.

Ils ont construits des écoles pour instruire et former les cadres prêts à conduire la démocratie, des hôpitaux pour soigner et cultiver des hectares de terre en choisissant des cultures durables et riche comme le palmier qui donne, l’huile de palme, d’amende, la noise, le balai, hannetons etc.

Le vice-président demandé aux chrétiens d’arrêter le gaspillage,  de se mettre au travail, de respecter les critères et principes exigés par le développement durable pour le bien-être. C’est en cela que l’église sera relevée.  (ACI/H. SOUKOU)

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