Congo/Santé : Le pays entend décentraliser l’approche diagnostique de la drépanocytose

BRAZZAVILLE, 13 JAN (ACI) – Le  Congo entend décentraliser l’approche diagnostique et thérapeutique de la drépanocytose ainsi que des infections respiratoires aigües, en vue de réduire la morbidité et la mortalité, a indiqué, le 11 janvier à Brazzaville, le ministre de la santé et de la population, M. Gilbert Mokoki.

Il l’a fait savoir au cours de l’atelier sur la formation de renforcement des capacités des médecins chefs des districts sanitaires sur la prise en charge de la drépanocytose et les infections respiratoires aigües. Le but de cet atelier est de permettre d’assurer le suivi et évaluation ainsi que la prise en charge de l’infection Covid-19 chez les enfants drépanocytaires homozygotes.

La drépanocytose est la première affection génétique dans le monde avec plus de 300 millions sujets portant le gène S. Au Congo, deux enfants sur cent naissent avec la forme totale de la maladie, et vingt-cinq enfants sur cent naissent avec la forme partielle. A cela s’ajoutent plusieurs cas d’enfants atteints d’Infection respiratoire aigüe (Ira) dépistés et pris en charge entre septembre et novembre 2022.

Les experts ont fait savoir que  le transfert de plusieurs cas d’enfants drépanocytaires ou  atteints par les infections respiratoires des autres départements vers Brazzaville, traduit la faiblesse des acquis de la prise en charge des  patients à partir des hôpitaux de référence, formés entre 2018 et 2019 avant la Covid-19.

M. Mokoki a rappelé que le Congo est sorti dès le début de l’année dernière de l’une des pandémies du Covid-19, grâce à l’action du Gouvernement et ses partenaires. A cet effet, il invité les chercheurs, les médecins et autres agents de santé à être vigilant face aux mutations virales et à l’éclosion d’autres maladies.

Pour le représentant de l’Oms Congo, M. Lucien Alexis Manga, cette formation va permettre l’intégration de la prise en charge de la drépanocytose et des infections respiratoires aigües dans les périphériques.

De son côté, le directeur du Centre national de référence de drépanocytose Antoinette-Sassou-N’Guesso, M. Elira Dokekias a exhorté les médecins chefs  des districts sanitaires de chaque département à prendre leurs responsabilités pour assurer le dépistage et la prise en charge des enfants drépanocytaires.

« Nous avions tenu cet atelier, il y a cinq ans, mais nous relevons toujours des faiblesses concernant la prise en charge des malades. Nous devons renforcer l’intervention en vue d’améliorer l’espérance de vie des patients», a-t-il souligné.

A Brazzaville la situation des drépanocytaires s’est améliorée avec l’ouverture de ce Centre. Dans le reste des départements, par contre, des efforts considérables restent à fournir, a-t-il dit.

Cet atelier a été organisé par le ministère en charge de la santé en collaboration avec l’Oms et le Centre national de référence de la drépanocytose de Brazzaville. (ACI/Marlyce Tchibinda Batchi)

Articles Similaires

DERNIÈRES PUBLICATIONS

FansJ'aime
SuiveursSuivre
AbonnésS'abonner